L’évènement culturel phare du Mali, suspendu en 2012 et 2013 pour cause d’Etat d’urgence dans le cadre de la crise sécuritaire qui a secoué le Mali, va reprendre ses droits cette année. Mamou Daffé, Directeur du Festival sur le Niger a animé le 3 février 2014, une conférence de presse à la Fondation du Festival sur le Niger à Ségou pour annoncer que la 10ème édition de la manifestation aura lieu du 5 au 9 février 2014, sur les berges du fleuve Niger à Ségou, la capitale du royaume bambara. L’invité de marque annoncé cette année sera Jacob Devarieux.
Ségou, la capitale de la 4ème région du Mali et non moins royaume historique Bambara, a déjà commencé à vibrer au rythme de la 10ème édition du Festival sur le Niger, qui aura lieu du 5 au 9 février 2014.
Placée sous le thème « de la diversité culturelle et unité nationale », l’édition de cette année veut jouer pleinement sa partition dans la réconciliation nationale. «La manifestation de cette année est une édition spéciale. Elle se situe dans une période post crise pour tous ceux qui ont suivi l’actualité récente du Mali. Et, nous avons imaginé une programmation qui mettra la culture au service de la paix et de la réconciliation nationale », a indiqué Mamou Daffé, Directeur du Festival sur le Niger. Au cours de cette conférence de presse il a levé le voile sur les activités programmées : le colloque de Ségou, la caravane culturelle pour la paix, la foire internationale de Ségou, les expositions d’art, l’opéra- ballet « Mawula », les rencontres artistiques et le Nyaga de la paix. Selon Mamou Daffé, le Colloque de Ségou célèbre cette année sa 10ème édition avec le thème : « Renaissance Africaine : Enjeux et Perspectives », dans une ambiance post crise, entre le doute et l’espoir avec une forte volonté de réconciliation et de reconstruction du Mali. Il a estimé qu’après la série noire de crises que vient de connaitre notre cher continent, notamment en Côte d’ivoire, en Guinée, en Lybie et tout récemment au Mali, il y a lieu de se remettre en cause, d’engager une réflexion profonde sur notre devenir, pour repartir sur de nouvelles bases plus solides et plus saines. Quant à la caravane pour la paix, il a indiqué que c’est un projet sahélo-transsaharien pour la paix, la solidarité et la tolérance. Afin d’encourager le dialogue, les échanges culturels et la sensibilisation pour la protection de l’environnement dans les régions du Sahara et du Sahel. Cette caravane en provenance du Burkina Faso est arrivée à Ségou dans la soirée du 3 février 2014. Elle a été organisée en partenariat avec le festival Taragalte du Maroc et le festival au désert d’Essakane (Mali).
La célébration de l’espoir retrouvé
Mamou Daffé a aussi indiqué que la cérémonie d’ouverture de cette année qui aura lieu dans la nuit du jeudi 6 février 2014, réservera une place de choix à l’opéra ballet «Maoula ». Selon le Directeur du festival sur le Niger, cet opéra va retracer de manière artistique les temps forts de la crise que les Maliens ont vécue, jusqu’à l’élection d’un nouveau président démocratiquement élu. « Cet opéra-ballet qui s’inspire de l’opéra Dogon appelé « Koroba», célèbre l’espoir retrouvé, la paix retrouvée, la réconciliation des peuples, l’unité, la cohésion sociale, la diversité culturelle… », a-t-il indiqué. Comme d’habitude, le festival sur le Niger réservera une place de choix aux expositions d’art. Cette année, il est prévu d’organiser sept expositions internationales et nationales sur les thèmes: « L’Amour»; « Dialogue et diversité culturelle »; « Diversité culturelle et Unité nationale »; « La Renaissance Africaine »; «La Démocratie et la Paix »; « Les Pulsions ». Le tout se fera en marge d’un workshop et d’un Masters Class. En ce qui concerne le théâtre, cette année, Ségou va recevoir le maestro Habib Dembélé dit GUIMBA NATIONAL avec sa pièce « A vous la Nuit », une sorte de fresque musico-poétique dans laquelle les mots prennent toute leur valeur et leur importance, accompagnée du son mythique de la kora. Cette pièce gravite autour du thème de l’amitié avec un grand A, celle dont les problèmes de la vie renforcent la sol
Source: Lerepublicainmali