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FEMMES HANDICAPÉES : « 90% d’entre elles sont privées de leurs droits

Cette information a été donnée par la présidente de la Fédération des Associations des Femmes Handicapées au Mali (FAFH), Mme Hatouma GAKOU, qui est également chargée de mission sur les questions d’handicap au Ministère de la Solidarité et de l’Action Humanitaire.

Selon la « loi 2018-027 du 12 juin 2018 » relative aux droits des personnes vivant avec un handicap, adoptée en 2018, il faut un degré d’application pour qu’il ait l’égalité des chances, l’accessibilité dans les locaux du gouvernement, de donner la priorité aux femmes handicapées lors des concours nationaux dans la fonction publique et l’accès des femmes handicapées aux services sanitaires, sans se mettre au rang.

À titre de rappel, Mme Hatouma Gakou a fait savoir, que la constitution malienne, dans son Article 2, stipule : « Tous les Maliens naissent et demeurent libres et égaux en droits et en devoirs. Toute discrimination fondée sur l’origine sociale, la couleur, la langue, la race, le sexe, la religion et l’opinion politique est prohibée ».

La Fédération des Associations des Femmes Handicapées a vu le jour en 1974. De sa création à nos jours, elle a aidé beaucoup de femmes handicapées à apprendre, notamment : à faire du commerce, la coiffure, la teinture etc… ‘’En effet, cette situation préconise une forte sensibilisation au niveau général, afin que la population malienne puisse comprendre que le handicap n’est pas un fardeau’’, a-t-elle- expliqué.

Comme pour joindre l’utile à l’agréable, nous sommes partis à la rencontre d’une femme handicapée battante, demeurant à Missira. La bonne dame se nomme Kénéfin Samaké et elle vit avec son handicap sans complexe. ‘’En général, les femmes handicapées sont confrontées à de multiples problèmes. Elles sont privées de leurs droits dans leurs quartier et au niveau des institutions (privée ou public), dans le cadre du travail. En plus de cela, beaucoup de femmes handicapées sont rejetées ou négligés par leurs parents, amis, car, elles sont moins productives’’ a-t-elle mentionné.  À l’en croire, c’est la société qui pousse ses derniers à devenir des mendiants.

‘’Auparavant, le gouvernement recrutait les personnes handicapées à la fonction publique sans passer par le concours, mais maintenant cela a cessé et on est confronté à tant de problèmes. Concernant la prévention sanitaire, nous sommes toujours mis au même rang que les personnes valides dans les hôpitaux et cela ne doit pas se faire car le handicap est déjà une maladie. On veut travailler comme les autres femmes valides et on veut être mise dans nos droits conformément aux droits régaliens sans tabous. Nous ne voulons pas nous asseoir pour recevoir quelques dons, une fois par an. On veut aussi que nos jeunes filles handicapées soient à l’école comme les autres’’, ajoutera Mme Kénéfin Samaké.

Au cours de nos enquêtes, plusieurs femmes handicapées ont exprimé l’envie de vivre dans une société, ou les droits des personnes handicapés sont respectés.

 

Drissa Adama Konaté

Source: Le Confident

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