Une étude monitoring des médias commanditée par l’ONG Tuwendi a révélé que les femmes sont faiblement représentées dans la quête et dans le traitement de l’information et de la communication
Effectuée à Bamako et dans les capitales régionales, excepté Ménaka et Taoudéni, l’étude s’est étalée d’une durée de 5 jours. Elle a mobilisé 57 moniteurs qui ont renseigné des fiches préalablement établies. Donc, pour plus de partage des données collectées, les commanditaires de ladite étude ont présenté les résultats aux professionnels des médias, le lundi dernier à l’hôtel de l’Amitié.
Pour le directeur exécutif de Tuwindi M. Tidiane Togola, l’étude a été initiée compte tenu la faible représentativité de la junte féminine dans le secteur. Elle était aussi nécessaire compte tenu le peu d’information disponible à ce niveau. Première du genre, l’étude a permis de faire un constat général à partir duquel des meilleures décisions pourront être prises pour faire évoluer la donne a avancé le directeur exécutif.
Avant d’aller sur le terrain de la collecte des informations, les moniteurs ont suivi une formation. C’est pourquoi à la présentation des résultats de l’étude, l’une des formatrices très expérimentée en la matière a été retenue pour partager avec l’assistance la formation décernée aux moniteurs. Il s’agit de Ramata Diaouré. Le monitoring des médias relève d’un travail très lourd a expliqué notre consoeur. C’est pourquoi, il fallait cette formation pour permettre aux enquêteurs de se familiariser avec les concepts. Aussi, les enquêteurs déployés sur le terrain n’avaient pas le même profil. Chose qui dénote une certaine crédibilité de la présente étude a avancé la formatrice. Elle également ajouté que ce travail de formation à été faite avant le début de ce monitoring.
Bakary Sidibé dans la présentation des résultats, a fait ressortir une situation qui relève à tous les niveaux une faible représentativité de la femme dans le secteur des médias. Le constat est que ce faible taux est visible dans tous les domaines de l’information et de la communication de ce pays. Que ça soit au niveau de la presse écrite et parlée, de l’audiovisuel, les femmes ont nourri moins d’intérêt d’entreprendre une quelconque carrière professionnelle.
Le présentateur a également souligné que l’étude a été réalisée en partenariat avec FeePress Unlimited. Elle a permis de faire une approche quantitative et qualitative. Ainsi, au cours de l’étude, il s’est agi de mesurer le volume de couverture ou l’espace accordé aux hommes et aux femmes dans les nouvelles et les débats; de mesurer la participation des femmes et des hommes qui les animent; d’évaluer la qualité des nouvelles ou débats sous l’angle du genre et d’apprécier leur contenus au vu des enjeux posés par les questions de la promotion du genre au Mali.
Notons que les organes concernés par cette étude monitoring ont été retenus pour leur obédience médiatique du monde de l’information et de la communication dans ce pays.
Diakalia M Dembélé
22 Septembre