La culture touarègue implique fortement la femme dans la gestion de la société et du clan. Les conditions climatiques difficiles et l’exode massif ont affecté cette civilisation matriarcale. La sédentarisation forcée a conduit les touarègues à s’installer dans un milieu où ils se retrouvent souvent démunis de leurs ressources habituelles.
La radicalisation religieuse venant de l’étranger accélère la dégradation de la culture touarègue et la marginalisation de la femme touarègue, pilier de ce monde. Educatrices et garantes de la transmission des traditions, les femmes touarègues en sont les principales victimes. En effet, certains touarègues avides de pouvoir, de puissance et d’argent, tentent d’avilir ces femmes libres. Face à l’esprit corrompu et abuseur de certains hommes, les femmes ont cependant su opposer une courageuse résistance afin de défendre leur culture millénaire. Ce fut notamment le cas lors de l’invasion des extrémistes religieux, étrangers pour la plupart, en 2012. De nombreuses femmes libres furent alors menacées, enlevées, battues voir assassinées pour s’être opposées courageusement à Iyad Ag Ghaly et son groupe Ansar Dine aujourd’hui appelé RVIM. Plusieurs mouvements de femmes virent alors le jour. Elles dénoncent les crimes odieux commis par ces hommes qui détruisent ainsi les traditions touarègues. Qu’il s’agisse de détourner des fonds ou de donner la mort, les terroristes du RVIM ne comprennent pas ce que préconise l’Asshak. Non seulement par leur soif de pouvoir ils foulent de leurs pieds méprisants Tin Hinan, mais obligent en plus les femmes à se prostituer en les impliquant dans leurs agissements.
Ces femmes, dont la tristement emblématique Assi Wallet Hitta, dissimulent leurs méfaits. Assi Wallet Hitta ne s’est pas contentée d’instrumentaliser les femmes de Kidal pour bloquer la plateforme aéroportuaire ou manifester contre l’ONU et la communauté internationale. Hélas compromise avec Zeina Wallet Illady, elle utilise des associations de façade pour détourner les aides qu’elle reçoit des ONG. Au lieu d’utiliser ces fonds pour le développement économique auxquels ils sont destinés, elle les détourne pour son enrichissement personnel. Que pouvons-nous attendre d’une Assi Wallet Hitta qui semble plus préoccupée par l’appât du gain que par son rôle de femme touarègue. Heureusement que son vrai visage est connu de tous. Ses agissements l’ont fait expulser de son Mouvement. Elle n’est plus Présidente de l’Association des femmes de l’Azawad.
Face à ces femmes qui perdent leur honneur se dressent de nouvelles touarègues animées du souffle vital de Tin Hinan. Ces femmes-guerrières font de plus en plus entendre la voix d’un peuple noble à la faveur des élections qui arrivent. De nombreuses voix féminines se sont exprimées ces dernières années : députés, ministres, maires, ambassadrices, présidentes d’associations, entrepreneuses… Quelles seront ces nouvelles figures authentiques de femmes touarègues qui viendront relever le défi des urnes électorales en cette année si décisive pour le pays ?
Mamadou Maïga
La rédaction