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FC Gaoussou : UN TERRAIN DÉGRADÉ QUI COÛTE CHER

Des trois sites qui avaient été aménagés par les autorités sur le flanc de la colline d’Hamdallaye (terrains de football, de basket-ball et de volleyball), il n’en reste plus qu’un : le terrain de football sur lequel s’entraîne le FC Gaoussou. Les deux autres terrains ont été complètement engloutis par la montagne d’ordures et seul un petit bout du cerceau, visible sur le terrain de basket, attire l’attention. Impossible d’imaginer qu’il y a encore quelques années, il existait deux sites ici, situés côte à côte, entre le terrain de football et la colline. Les deux terrains ont tous disparu.

La faute, aux populations qui ont transformé l’endroit en un dépôt d’ordures et qui, malgré la farouche opposition des dirigeants du FC Gaoussou et des autorités municipales, ont passé trois ans à y déverser des ordures. Il faudra attendre 2015 et une révolte des mêmes populations contre l’odeur suffocante des déchets pour réveiller les consciences. «Le calvaire a duré plusieurs années, c’était impossible de s’entraîner ici à cause de l’odeur», raconte le président du FC Gaoussou, Gaoussou Keïta.
«Nous avons tout fait pour sauvegarder les trois terrains, mais en vain, assure le premier responsable du FC Gaoussou. Il a fallu que les populations locales, notamment les familles situées à proximité des lieux, soient, elles-aussi confrontées au problème pour les pousser à se rallier au combat du FC Gaoussou. Malheureusement, regrette-t-il, le mal était déjà fait, parce que les terrains de basket-ball et de volleyball avaient disparu sous les ordures».
Si depuis 2015, il est interdit de déposer des ordures sur les lieux, les deux sites croulent toujours sous les déchets, obligeant, ainsi, les basketteurs et volleyeurs du FC Gaoussou à s’exiler sur les terrains de l’AMALDEME. «On a interpellé les autorités municipales plusieurs fois, mais jusque-là, aucune démarche n’a abouti. Pour rendre ces deux terrains opérationnels, il faut enlever toutes les ordures.
Les moyens du FC Gaoussou sont limités; seule, l’équipe ne peut réaliser une telle opération», expliquera le président du club, en indiquant que l’entretien du terrain de football coûte, déjà «beaucoup d’argent aux dirigeants du club». «Ce terrain est un site accidenté qui doit être aménagé, chaque année après l’hivernage. Ces trois dernières années, plus de 100 voyages de canions bennes ont été déversés ici et à chaque début de saison, il faut effectuer des travaux de grattage», précisera Gaoussou Keïta. Le président des Bleus de la Commune IV est conscient que le club devra encore patienter pendant plusieurs années, avant de se doter d’un site d’entraînement digne de ce nom, mais, assure-t-il, «les dirigeants sont prêts à tous les sacrifices pour permettre aux joueurs de travailler dans les meilleures conditions possibles».
«Nous avons de grandes ambitions pour le club», soulignera le jeune gestionnaire diplômé de l’ex-ENA, en indiquant que «contrairement à nombre d’équipes de D2 du District, le FC Gaoussou dispose, depuis plusieurs années, de toutes les catégories qui sont encadrées par des techniciens diplômés» (sénior, junior, cadet, pupilles, ndlr). «Sur le plan sportif aussi, insistera notre interlocuteur, le club évolue en D2 depuis six ans et a été champion du District de Bamako en 2013».
Aussi, fera remarquer Gaoussou Keïta, l’effectif actuel des Bleus est un mélange de joueurs, issus de toutes les Communes du District et de l’intérieur du Mali. «L’effectif actuel est majoritairement composé d’éléments qui viennent des six Communes de Bamako et de Kati, mais il y a également quelques joueurs de l’intérieur. Ces derniers sont entièrement pris en charge par le club qui assure donc l’hébergement, la restauration et les petites dépenses», complètera le président du club, dont le domicile paternel est situé à un jet de pierre du terrain et qui assiste tous les jours aux séances d’entraînement de ses protégés. Car pour Gaoussou Keïta, comme pour la plupart des présidents des clubs de D2, la saison 2017-2018 n’est pas encore perdue et le championnat de D2 du District aura lieu. «Pour moi, on peut sauver la saison», estime le président du FC Gaoussou.
Souleymane B. TOUNKARA

 

Source: Essor

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