Le Centre de santé communautaire de Faladié-Socoro (Asacofa-Socoro) traverse une passe difficile. Et pour cause. Le fonctionnement de l’Asacofa-Socoro est entaché par une magouille du comité de gestion.
Le constat est amer au Centre de santé communautaire de Faladié-Socoro où l’Asacofa est confrontée à de nombreux problèmes qui entravent son épanouissement au profit des populations. Manque d’effectifs et de matériels de travail, mauvais management, hygiène douteuse… la liste des problèmes est longue.
“Ici, nous n’avons pas de médicaments dans notre pharmacie. Le centre est endetté. Les cartes d’adhésion qui lui permettent de se mettre à l’abri de certains besoins ne sont pas disponibles. Pour quel motif ?”, s’interroge un responsable du centre sous couvert d’anonymat. Et d’enfoncer le clou en affirmant que le centre peut faire 72 h sans électricité.
“Le groupe électrogène n’est pas fonctionnel pour manque de carburant. Les gants de service, les carnets de prescriptions d’ordonnance… tout nous manque ici. Nous sommes obligés de prescrire sur des feuilles ordinaires”, regrette notre interlocuteur. Selon lui, il a fallu un arrêt de travail pour que le comité de gestion approvisionne l’Asacofa en savon, eau de Javel et autres matériels indispensables.
Le mauvais management ferait également partie des manquements imputés au comité de gestion. “L’encadrement du personnel est plus ou moins laissé à l’abandon. Tout aussi alarmant, c’est le manque d’hygiène qui est monnaie courante”, reconnait notre interlocuteur.
Il ajoute que les camarades ne n’acquittent plus de leur devoir à l’Institut national de prévoyance sociale (INPS) depuis deux ans, y compris l’Assurance maladie obligatoire (Amo). “Le compte bancaire aussi est gelé à la Banque nationale pour le développement agricole (BNDA)…”
Selon notre source, le personnel de la structure ne cesse d’interpeller les collectivités décentralisées, notamment la mairie de la Commune VI, le Centre de santé de référence de la Commune VI et le département de la Santé et de l’Hygiène publique. En vain.
A notre passage, Mme Kéita Assitan Dembélé, une patiente attendait impatiemment le résultat de ses analyses. Selon ses explications, toutes les tentatives de traitements ont été interrompues à cause des coupures d’électricité.
Joint par nos soins, le président du comité de gestion du Centre de santé, Hamidou Guindo, n’a pas voulu réagir. Il s’est tout simplement borné à nous promettre dire qu’il nous entretiendra en temps opportun.
En attendant la réaction du ministère de la Santé et de l’Hygiène publique, la population de Faladié broie du noir.
A suivre…
Bréhima Sogoba
Source: L’Indicateur du Renouveau