Quatre individus envisageaient d’enlèver deux riches commerçants contre une rançon. Le projet a échoué grâce à la promptitude de la police et à l’efficacité de son informateur
Nous les désignerons par leurs initiales. S. et D. sont deux commerçants de la place. Le premier tient une quincaillerie à Faladjè et le second une boutique d’alimentation dans le même quartier en Commune VI du District de Bamako. Ces deux commerçants viennent d’échapper à une tentative d’enlèvement apparemment organisée par un groupe de quatre individus. Cela vient de se passer, il y a un peu plus d’une semaine à Banankabougou, un quartier de la Commune citée plus haut. Ce rapt a échoué grâce à la promptitude des hommes du commissaire principal Alhousseyni Ag Souleymane du commissariat de police du 7è arrodissement.
Selon nos sources, à ce jour les quatre suspects dorment derrière les barreaux.
Cependant, pour des raisons certainement liées à la suite des enquêtes, les policiers qui ont traité le dossier ont préféré devoiler l’identitié de trois des quatre mis en cause. Nous les désignerons par leurs initiales MIM, DT et DG. Comme dans la plupart des cas, l’objectif de ces bandits était clair. S’il faut les croire eux mêmes, ils voulaient échanger leurs otages contre une rançon en espèce sonnante et trébuchante. Par malheur pour eux, ils n’atteindront pas leur objectif et attendent de comparaître devant des juges dans les jours à venir pour « tentative d’enlèvement ». Selon nos sources, les suspects sont trentenaires et, à la différence de nombre des malfrats professionnels, ils auraient tous un métier dans la vie. Ainsi dans le groupe, les policiers ont trouvé deux employés de commerce et un thérapeute. Les mis en cause expliqueront plus tard qu’ils ont été surtout motivés par l’appât du gain.
Tout est parti d’un informateur anonyme qui, dans la nuit du 15 au 16 mai dernier aux environs de 21 heures, a saisi les policiers pour leur filer des informations sur le projet d’enlèvement que les suspetcs envisageaient de mettre à exécution . Et dont les victimes n’étaient autres que les deux commerçants cités. Les limiers ont cherché à s’assurer de la crédiblilité des inormations reçues. Par la suite, il s’avérera que les informations reçues ne souffraient d’aucune ambiguïté.
Très rapidement, une équipe de la brigade de recherche a été dépêchée sur place avec pour missions de déjouer l’opération et d’interpeler les suspects. Sans entrer dans les détails, nos sources expliquèrent que c’est ce qui s’est passé en milieu de nuit à la date indiquée plus haut. Les quatre indivius ont été interppelés dans une patissérie sise à Banankabougou au moment même où ils s’apprêtaient à passer à l’action.
Ils ont été conduits dans les locaux du commissariat de police pour y être entendus. Auditionnés, les individus sont allés droit au but, comme on le dit. Ils ont reconnu les faits pour lesquels ils sont suspectés. S’il faut les croire sur parole, les mis en cause expliquèrent aux officiers de police judiciaire qu’ils voulaient enlever les deux commerçants selon deux possibilités.
Soit ils allaient le faire nuitamment dans leurs domiciles respectifs. Soit, ils allaient les attendre quelque part sur leur chemmin de retour après la fermeture de leurs échoppes. Les suspects poursuivirent qu’ils envisageaient d’amener leurs victimes vers une destination inconnue, sans plus de détails.
L’audition des limiers a permis de comprendre que les suspects cherchaient des armes et un véhicule à louer pour la réussite de l’opération. Malheureusement pour eux, le rapt n’aura plus lieu grâce à la promptitue des policiers du 7è arrondissement. Mais surtout à l’efficaité de leur réseau de renseignement.
Entre-temps les éléments de l’unité de recherches ont effectué une perquisition infructueuse dans leur domicile. Aucun objet suspect n’a été retrouvé dans leur domicile. Ce qui corrobore l’idée selon laquelle, ces individus sont tous des amateurs dans le monde du grand banditisme. Lorsqu’ils vont comparaître devant des juges, ils auront peu de chance de s’en sortir, tant les preuves de leur implication crèvent les yeux.
Tamba CAMARA
Source : L’ESSOR