A la faculté de médecine et d’odontostomatologie FMOS, les étudiants souffrent le martyr au quotidien face au manque de place dans les amphithéâtres. Une situation qu’ils dénoncent et interpellent les décideurs.
C’est l’heure des cours de biologie statistique dans cet amphithéâtre de la faculté de médecine. Des milliers d’étudiants sont assis à même le sol, occupent les allées et les entrées de cet amphithéâtre de sept cent places. L’un des deux amphi dont dispose la faculté de médecine. Des étudiants rencontrés sur place ne cachent pas leur colère face à ces conditions d’études intenables. « Ici on souffre. Des étudiants dorment ici pour avoir de la place », dénoncent des étudiants tout en soulignant que c’est « décourageant ». « Nous sommes nombreux. Si tu n’as pas de place tu es obligé de t’arrêter », déplorent d’autres. « Il y a même des étudiants qui sont là depuis le dimanche dernier », révèle une étudiante.
« Les universités publiques laissées pour compte »
Un membre du comité de l’Association des Élèves et Étudiants du Mali AEEM de la faculté, affirme que cette situation n’est pas nouvelle. Il accuse les autorités de laisser les universités publiques pour compte. « Tout le monde est aujourd’hui témoin qu’il y a un problème au niveau des universités publiques du Mali. L’État donne l’autorisation à tout étudiant admis au baccalauréat de s’inscrire à la faculté de médecine et dans les autres facultés sans prendre les dispositions nécessaires pour mettre les étudiants dans leur droit. Ne serait-ce que de suivre les cours dignement », martèle-t-il .
L’effectif pléthorique indexé
Le doyen de la faculté de médecine et d’odontostomatologie FMOS reconnaît aussi qu’il y a des insuffisances. Selon le premier responsable de la faculté, le nombre croissant d’étudiants d’année en année explique cette situation. « Si nous devrons faire des cours, nous sommes obligés de faire deux groupes de plus de mille et c’est sans compter les redoublants. Il s’agit des recalés du numerus clausus», explique le doyen de la faculté. « Si on l’ajoute aux nouvelles inscriptions, nous risquons d’aller à plus de 3500 sinon près de 4000 pour un amphithéâtre de 700 places », précise-t-il.
En attendant, la suppression du système numerus clausus le doyen de la faculté de médecine, préconise le développement des salles virtuelles où les cours seront dispensés en ligne.
Source : Studio Tamani