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Dénonciation des accords de défense par le Mali: l’UE critique la décision de la Transition

À la suite de la France, le chef de la diplomatie européenne, Josep BORRELL, a regretté ce mercredi 4 mai la décision des autorités maliennes de dénoncer ses accords de défense avec la France. La décision, commente-t-il, n’est pas de nature à favoriser un climat apaisé et une coopération face au terrorisme.

 

La brouille entre le Mali et la France est en train de prendre une nouvelle tournure avec la décision des autorités de la Transition de rompre ses relations de coopération et de défense avec l’ancienne puissance coloniale dans le cadre de la lutte contre le terrorisme.

Ainsi, lors de son point de presse quotidien, Peter Stano, le porte-parole de Josep BORRELL, interrogé sur le sujet a déclaré : « Nous prenons acte de cette décision unilatérale. Elle est regrettable ».

Les deux États sont liés depuis des années par les accords fixant le cadre juridique de la présence des forces françaises Barkhane et Européennes Takuba, ainsi que le traité de coopération en matière de défense, conclu en 2014 entre le Mali et la France.

Par conséquent, à travers la dénonciation de ces accords et du traité de coopération, les autorités de la Transition refusent le service des Français sur le territoire national dans la lutte contre le terrorisme.

«À compter du 2 mai, l’accord qui concerne Barkhane et l’accord qui concerne Takuba cessent de produire leur effet vis-à-vis du Mali (…) et ça veut dire qu’à partir de cet instant il n’y a pas de base légale pour la France d’opérer sur le sol malien», a affirmé le ministre des Affaires étrangères Abdoulaye Diop à la télévision nationale ce mardi 3 mai.

«Cette décision n’est pas de nature à favoriser un climat apaisé et une coopération dont nous avons besoin dans la lutte contre le terrorisme», a jugé le porte-parole de Josep Borrell.

« Nous appelons à une coopération constructive entre les autorités de la transition et les forces européennes et internationales » présentes au Mali, a-t-il ajouté.

Avant l’Union européenne, la France via son ministre des Affaires étrangères, Jean Ives, Ledrian a jugé la décision «injustifiée» alors que le retrait des troupes françaises du Mali se poursuit pour se réarticuler dans les pays voisins.

« Elle (France) considère cette décision injustifiée et conteste formellement toute violation du cadre juridique bilatéral qui serait imputable à la force Barkhane », avait indiqué le chef de la diplomatie française.

PAR SIKOU BAH

Source : Info-Matin

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