Les cercles de Douentza et Koro, appelés le Pays Dogon, souffrent. La zone est envahie par des terroristes. L’insécurité est le quotidien des populations. Pour sauver leurs vies, elles ont finalement abandonné toutes les activités. C’est fort de ce constat que les Dogons ressortissants des cercles de Douentza et de Koro ont organisé le dimanche au palais de la culture une assemblée générale dont le thème portait sur l’insécurité au Pays dogon.
La couleur de certains ennemis traqués ressemblant à celle d’une communauté qui vit sur le territoire depuis des siècles a semé l’amalgame. Du coup, la confiance s’est dissipée entre éleveurs Peulhs et agriculteurs Dogons. L’État étant absent, les FAMa n’opérant pas de façon satisfaisante, les Dogons ressortissants de ces deux cercles se sont donnés pour responsabilité de stabiliser la zone. Mais, pour conjurer les démons de l’indifférence, les élus s’organisent. Députés des cercles de Douentza et Koro veulent joindre leurs efforts aux ressortissants des deux cercles pour imposer aux hautes autorités la prise en compte de la question sécuritaire de leurs zones par le déploiement d’unités permanentes.
« L’Etat doit aller vite avant que la situation ne s’embrase. L’avenir du Mali dépend de la stabilisation du Centre car, sans cela pas d’élection présidentielle », nous a confié un jeune ressortissant de Koro.
Rappelons que le Premier ministre, Soumeylou Boubèye Maïga, se dit prêt au dialogue pour qu’ensemble, qu’on puisse combattre le fléau de l’insécurité dans le Centre. Il faudrait lier l’acte à la parole. Le Pays Dogon attend impatiemment la concrétisation de cette promesse du PM.
A.T. Dansoko