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Face à la menace terroriste, Hollande donne des gages aux armées

Étalement des baisses d’effectifs, déploiement du porte-avions dans le Golfe pour une très probable intervention sur le théâtre irakien, sacralisation du budget de la Défense: face à la menace terroriste et jihadiste, François Hollande a donné mercredi des gages aux armées.

Le chef d’Etat était à bord du porte-avions Charles-de-Gaulle, le navire amiral de la flotte française qui a appareillé mardi de son port d’attache de Toulon pour une mission de plusieurs mois qui le mènera jusque dans l’océan Indien.

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Sur sa route, le porte-avions croisera dans le Golfe persique ce qui permettra alors, “si nécessaire”, de “mener des opérations en Irak avec encore plus d’intensité et d’efficacité” dans le cadre des frappes françaises contreDaech, a souligné François Hollande devant plusieurs centaines de marins réunis sous les voûtes du “hangaraviation” du bâtiment.

“Grâce au Charles-de-Gaulle, nous disposerons d’informations précieuses, de renseignements. Nous pourrons si nécessaire mener des opérations en Irak avec encore plus d’intensité et d’efficacité”, a encore fait valoir le chef de l’Etat au large de Toulon.

“Il nous donnera tous les moyens d’une projection à tout moment en cas de tension supplémentaire”, a-t-il expliqué.

Le Charles-de-Gaulle, a insisté François Hollande, est “un instrument de force et de puissance, c’est le symbole de notre indépendance, il manifeste la capacité politique, militaire, diplomatique de la France”.

Dans sa mission actuelle, le bâtiment emporte 12 avions de combat Rafale, 9 Super-Etendards, un avion de guet Hawkeye et quatre hélicoptères. Il est accompagné de la frégate de défense antiaérienne Chevalier Paul, d’un sous-marin nucléaire d’attaque et d’un pétrolier ravitailleur.

Pour donner du baume au coeur des armées, malmenées par la disette bugétaire et mises à contribution à un niveau sans précédent pour assurer la sécurité des “sites sensibles” en France, François Hollande a fait une seconde annonce: compte tenu de la “situation exceptionnelle” créée par les récents attentats, le “rythme de réduction” des effectifs de Défense prévus pour “les trois prochaines années” sera “revu et adapté”.

– “Sage décision” pour Xavier Bertrand –

A ses côtés lors de sa visite à bord du porte-avions, le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian est ainsi chargé de lui “faire des propositions d’ici la fin de la semaine, en tenant compte évidemment des nécessités budgétaires”. Dès mercredi 21, le chef de l’Etat tiendra un conseil de défense et “prendra aussitôt (sa) décision”.

Décryptage de son entourage: s’il est trop tard pour revenir sur les 7.500 suppressions de postes prévues pour 2015, déjà actées par le Parlement, le rythme des réductions devrait ralentir ensuite, même si l’objectif restera in fine le même. Les effectifs des armées devraient s’établir à 242.000 personnes en 2019.

Dans une lettre adressée mardi au chef de l’Etat, le député UMP de l’Aisne, Xavier Bertrand, l’avait appelé “solennellement” à “surseoir” aux baisses d’effectifs “face aux menaces terroristes”. La République “ne peut pas baisser la garde”, faisait-il valoir. Comme le PS, M. Bertrand a aussitôt “salué” la “sage décision” de M. Hollande. Le groupe UMP à l’Assemblée a pour sa part “pris acte” de ce “revirement”. En revanche, l’ex-ministre de la Défense Hervé Morin (UDI) a jugé que ce n’était “pas à la hauteur du sujet”.

François Hollande a par ailleurs rappelé son engagement de “respecter” la loi de programmation votée en décembre 2013 et qui prévoit un budget annuel de 31,4 milliards d’euros pour la Défense jusqu’en 2016.

“Ce chiffre-là est sanctuarisé” et sera “strictement tenu”, a-t-il réaffirmé, estimant qu’il ne s’agissait “pas seulement d’un chiffre” mais de “ce qui permet de faire fonctionner nos armées et de les équiper”.

Il s’exprimait au moment même où s’achevait le déploiement sans précédent de 10.500 militaires dans une mission de surveillance du territoire national.

Déjà fortement impliquées sur les théâtres d’opérations extérieures, en Afrique ou au Moyen-Orient, les forces françaises sont sollicitées pour ce déploiement d’une ampleur inédite sur le territoire national et depuis leur professionnalisation en 1996, aux limites de leur “contrat opérationnel”.

Ainsi, et pour la première fois, le nombre de militaires engagés dans cette “opération intérieure” de sécurisation des “sites sensibles” (10.500) est supérieur à celui des soldats déployés en opérations extérieures (8.500).

source : AFP

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