L’exposition « Pacte Mali » a été lancée, le dimanche 5 avril 2021, à Bamako, dans la capitale malienne. L’objectif de cette exposition artistique est, selon les initiateurs, de présenter les maux récurrents de la société malienne ainsi que les solutions institutionnelles concrètes pour les résoudre. Elle doit durer un mois à la Galerie Medina de Bamako.
Inspirée des mois de contestation populaire qui ont précédé le coup d’État du 18 août 2020, cette initiative d’exposition artistique vient du directeur de la Galerie Medina, Igo Diarra. Selon ses responsables, elle vise surtout à réunir l’ensemble de la population malienne autours des réformes majeures essentielles dont le pays a besoin pour sortir définitivement de la longue crise multiforme qu’il vit.
En effet, cette exposition Pacte Mali intervient, selon Rfi, à un moment où les autorités de la transition au Mali ont promis qu’une nouvelle Constitution qui serait proposée dans les mois à venir, notamment par référendum.
Du fait qu’elles dépeignent tous les vides institutionnels et constitutionnels pouvant mieux gérer la crise actuelle, les œuvres de cette exposition paraissent alors comme étant de propositions pour l’élaboration du nouveau texte fondamental au Mali (la constitution).
En effet selon Rfi, Daouda Traoré, artiste plasticien de Sikasso a présenté son exposition : « l’œuvre s’appelle Le Manque. Ce sont mes deux jumelles à la maison pendant les périodes de grève. Je pense que quand un enfant est en manque d’éducation, l’enfant s’expose au danger » a-t-il indiqué selon Rfi en rappelant que l’éducation, la sécurité sont « la base » d’un État normal. Il estime que la présence des militaires exprime un besoin de sécurité. « … lorsque l’on voit les militaires, ça veut dire que l’on a besoin de sécurité. » a-t-il laissé entendre selon Rfi.
A ces côtes, se trouve un autre artiste plasticien de Tombouctou, Boubacar Baba Tandina qui expose « Le vélo de la réconciliation ». Aux dires de ce dernier, « Cela représente la diversité que l’on a chez nous ». Compte de la répétition du mot Constitution selon lui, « Si la Constitution n’est pas regroupée et pas comprise, il n’y aura pas de réconciliation, ni de paix » a-t-il indiqué en expliquant son choix du vélo. « Pour qu’il y ait une direction, pour que le Mali avance » a-t-il indiqué.
A noter que pour cette présentation artistique, c’était près d’une vingtaine d’artistes et une dizaine de conférenciers qui se sont mis à l’œuvre pour que les Maliens s’approprient de leur Constitution et se rassemblent autour d’elle, comme « un pacte commun », selon Rfi. L’exposition durera un mois, au à la Galerie Medina de Bamako.
Issa Djiguiba
Source: Journal le Pays- Mali