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Eviter le retrait de l’AES de la CEDEAO: la facilitation de la dernière chance

L’envoyé spécial du président Bassirou Diomaye FAYE a été reçu, jeudi dernier, par le président Assimi GOITA, nouvellement promus général d’Armée, dans le cadre de la facilitation ‘’de la dernière chance’’ pour éviter le retrait des membres de la confédération de l’Alliance des Etats du Sahel (AES) de la CEDEAO.

Désigné lors du dernier sommet de la CEDEAO comme facilitateur auprès des membres l’AES (le Burkina Faso, le Mali et le Niger) ayant déposé leur préavis de retrait de l’organisation sous régionale, le président sénégalais Bassirou Diomaye FAYE a dépêché son envoyé spécial, Pr Abdoulaye BATHILY, ce jeudi 17 octobre 2024 à Bamako.
Dans la capitale malienne, il se dit être porteur d’un message de son président à Assimi GOÏTA qui lui a accordé une audience, à Koulouba ; en présence de ses conseillers.
Cette rencontre s’inscrit dans le cadre de la facilitation confiée à Bassirou Diomaye FAYE par la CEDEAO pour éviter le retrait des membres de l’AES de l’organisation sous régionale.
Le préavis déposé, conformément aux textes de la CEDEAO, prend effet à partir janvier 2025.
Après son audience avec le président Assimi, le Pr Abdoulaye BATHILY a déclaré à la presse qu’il était porteur d’un «message de fraternité, de solidarité, comme il se doit, entre le Sénégal et le Mali, deux pays frères», rappelant : « Le Sénégal et le Mali, c’est deux peuples en un. L’histoire millénaire nous a unis. La géographie nous impose de rester ensemble comme l’histoire nous y contraint».
Dans sa déclaration, il a évoqué les divergences entre les membres de l’AES et la CEDEAO.
A l’image d’autres personnalités qui ont appelé les trois Etats (le Burkina Faso, le Mali et le Niger) à reconsidérer leur position, il reconnaît aussi des problèmes au sein de la CEDEAO.
Cependant, estime-t-il « les peuples veulent continuer à vivre ensemble, forger leur destin ensemble, bâtir un avenir commun de progrès et de prospérité. Nous sommes dans la recherche de cette voie».
A cette occasion, Pr BATHILY a rappelé l’engagement de son président Bassirou Diomaye Faye de « chercher toutes les voies appropriées pour consolider les perspectives d’unité régionale, de l’unité africaine sur la base des intérêts de nos peuples qui aspirent à cette unité».
N’ayant de grief contre la création de l’AES, l’Envoyé spécial de Bassirou Diomaye FAYE, estime qu’il faut explorer les voies pour continuer à faire et à faire mieux ce que l’on peut faire avec l’ensemble.
« Ce qu’on peut accomplir à deux ou trois, il faut le faire, mais il est aussi important de continuer à explorer les collaborations plus larges, et même de les améliorer », a-t-il affirmé.
Pour lui, il y a la nécessité «de faire en sorte que toutes nos initiatives concourent à raffermir non seulement les liens entre les Etats, mais à créer les conditions de l’épanouissement des citoyens dans chacun de ces pays : épanouissements économique et culturel».
«Il s’agit de voir ce qui a été fait jusqu’ici, ce qu’il faut corriger dans ce qui a été fait dans l’intérêt des populations», a indiqué Pr BATHILY.
Avant Bamako, il était à Ouagadougou où il a été également reçu par le président Ibrahim TRAORE dans le cadre de la même facilitation alors que les membres de l’AES ont estimé que leur retrait à la CEDEAO est irréversible.
Déjà, dès la désignation du président FAYE comme facilitateur de la CEDEAO, les membres de l’AES lui ont envoyé les signaux de l’échec de sa mission.
En effet, les ministres des Affaires étrangères du Mali et du Burkina Faso, reprenant le langage de communication de leur chef respectif, ont réaffirmé la décision de la confédération de l’AES de ne pas faire marche arrière.
En clair, leur position vaut pour l’avenir pour ceux, comme Bassirou Diomaye FAYE, qui veulent s’accrocher à la moindre chance afin d’éviter la désintégration.
« Naturellement, par rapport à la CEDEAO, nos chefs d’État ont été très clairs à Niamey, vous les avez entendus, en indiquant que le retrait des trois pays de la CEDEAO est irrévocable et a été fait sans délai », a rappelé le chef de la diplomatie malienne sur la chaîne nationale.
« À partir de cet instant nous devons cesser de regarder dans le rétroviseur. Nous voulons vraiment travailler plutôt à matérialiser cette volonté-là. Aujourd’hui, il n’est pas vraiment question de s’attarder sur ces questions. Nous devons plutôt travailler à réaliser ce qui est important pour les populations de cet espace », a affirmé Abdoulaye DIOP.

PAR SIKOU BAH

Source : Info Matin
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