Certaines sources annoncent que le rapport de la commission d’enquête parlementaire sur les évènements tragiques de mai 2014 à Kidal suite à la visite de l’ancien Premier ministre, Moussa Mara, dans cette ville, culpabilise ce dernier. Le rapport qui reste toujours frappé du sceau de la confidentialité depuis son dépôt en janvier dernier, accuserait Moussa Mara d’avoir su, avant son voyage, le risque qu’il faisait encourir à son pays en faisant le déplacement dans la capitale de l’Adrar des Ifoghas.
Aussi, suite à l’écoute des différents acteurs ayant été impliqués dans les évènements, la commission qui a été dirigée par l’honorable, Niamé Kéita, aurait conclu à un autre chef d’accusation contre Moussa Mara quand ce dernier a annoncé que l’attaque contre sa délégation relevait d’une déclaration de guerre.
Nous avons pu joindre au téléphone le président de ladite commission parlementaire, l’honorable Niamé Kéita, député élu à Nara. L’ex-directeur général de la police assure que la commission qu’il a dirigée n’avait pas pour vocation de culpabiliser quelqu’un. C’est une commission circonstancielle qui ne saurait se substituer à un procureur, auquel il revient de culpabiliser une personne. « Nous avons écouté les différents acteurs, nous avons noté ce que chacun a dit et avons déposé le rapport depuis le mois de janvier », souligne le député.
Tout compte fait, l’enquête commanditée par l’Assemblée nationale vise à révéler la vérité de ce qui s’est réellement passé dans le cadre de cette visite qui a fait couler tant d’encre et de salive. C’est le ministre de la Défense d’alors, Soumeylou Boubèye Maïga, après sa démission du gouvernement, qui avait demandé à ce qu’il y ait une enquête parlementaire sur les évènements. Les députés de son parti, ASMA-CF, ont de ce fait saisi le bureau de l’Assemblée nationale. Si effectivement toutes les auditions plaident dans le sens de la culpabilisation de l’ancien PM, ça peut être assimilé comme une victoire de Soumeylou sur Moussa Mara. Mais pour le moment attendons de voir !