Ce premier Euro à 24 équipes a forcément ouvert la voie à des petits nouveaux. Et ils sont cinq à en avoir profité pour découvrir l’ambiance d’un championnat d’Europe. Huitième de finaliste au Mondial 2010, la Slovaquie est ainsi de retour à un événement majeur après avoir composté son premier billet pour un Euro. Autres novices, le Pays de Galles de Gareth Bale et l’Irlande du Nord accompagnent l’Angleterre et portent à trois les représentants britanniques à l’Euro. Si les deux ont cependant déjà participé à une Coupe du monde (en 1958), c’est en revanche une grande première tout court pour l’Islande et l’Albanie. Les deux pays vont donc disputer leur première grande compétition internationale.
L’Autriche, la Belgique et la Hongrie eux, reviennent dans le gotha du football européen. Cela faisait quelques éditions que l’on ne les avait pas revus lors d’un championnat d’Europe. Pour la Hongrie, il faut même revenir au siècle dernier.

Les Hongrois retrouvent la grande messe du football européen après plus de 40 ans d’attente, leur dernière participation à l’Euro remontant à 1972. La période de disette de la Belgique est été moins longue. Mais les Diables Rouges, qui ont pris la tête du classement FIFA pour la première fois de leur histoire en octobre, n’avaient plus gagné leur place – sur le terrain – pour un championnat d’Europe depuis 32 ans. En 2000, ils y avaient cependant participé en tant que pays organisateur. L’Autriche est dans un cas un peu similaire. C’est la première fois que les Autrichiens ont réussi à arracher leur billet sur la pelouse. « Das Team » ne devait sa présence lors de l’édition 2008, son seul Euro, qu’à son statut de pays co-organisateur (avec la Suisse).
Dix nations retentent leur chance. Il s’agit de l’Angleterre, de la Croatie, de l’Eire, de la Pologne, du Portugal, de la Roumanie, de la Suisse, de la Suède, de la Turquie et de l’Ukraine. Ce plateau est riche en habitués qui espèrent que cette édition sera enfin la bonne après de nombreux échecs. L’Angleterre, qui n’a jamais connu une finale en huit participations, est dans ce cas. Le Portugal, finaliste en 2004 et qui va jouer son septième Euro, n’est également pas en reste. Tout comme la Suède, demi-finaliste en 1992 et encore au rendez-vous pour la septième fois.
La Pologne (troisième Euro de rang), la Croatie (quatrième Euro consécutif) ou encore l’Eire et l’Ukraine (deuxième qualification de suite) ont eux été au rendez-vous continental lors des dernières éditions. Enfin, il y a ceux que l’on avait l’habitude de voir mais qui sont de retour après avoir manqué l’Euro 2012 : la Turquie, la Suisse ou encore la Roumanie.

FIFA : LE TEMPS JOUE CONTRE PLATINI

Joseph Blatter et Michel Platini, dont les appels ont été rejetés hier, restent suspendus provisoirement jusqu’au 5 janvier, ce qui empêche l’ancien capitaine des Bleus de mener campagne pour la présidence de la Fifa et fragilise sa candidature. Dans le camp Platini, le ton change et se fait plus offensif. « Jusqu’ici Michel Platini a toujours voulu se montrer respectueux des procédures internes à suivre à la Fifa. Mais là, quand on vous démontre qu’on se moque de vous… On va arrêter l’angélisme », a indiqué l’avocat de Platini, Me Thibaud d’Alès, qui avait saisi le Comité d’appel de la Fifa le 10 octobre. « Il y a une volonté de perturber et de retarder la campagne pour la présidence à la Fifa de Michel Platini. C’était assez subtil jusqu’ici, là c’est comme le nez au milieu de la figure. Ou alors c’est une incompétence au-delà de l’imaginable », proteste encore ce membre du cabinet Clifford Chance à Paris.
Le temps presse. L’élection est toujours prévue le 26 février à Zurich. La candidature de l’ancien joueur vedette de la Juventus n’a pas été écartée de facto par sa suspension de 90 jours prononcée par la Commission d’éthique de la Fifa le 8 octobre pour un paiement controversé de 1,8 millions d’euros reçu de Blatter en 2011 pour un travail de conseiller achevé en 2002. Mais elle est pour l’heure gelée jusqu’à la levée ou l’expiration de sa sanction. Et les obstacles sont nombreux sur la route piégée du candidat Platini. L’ex-triple Ballon d’or se tourne désormais vers le Tribunal arbitral du sport (TAS).