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Ethiopie: au moins 58 morts dans les violences intercommunautaires

Le bilan des violences entre communautés ethniques dans la périphérie ouest d’Addis-Abeba est passé à au moins 58 morts selon Amnesty International. C’est l’un des principaux défis auxquels est confronté le Premier ministre éthiopien.

Elles ont fait des millions de réfugiés internes, au point que l’Ethiopie est le premier pays au monde en termes de déplacés, selon l’Unicef. Et ces conflits touchent désormais la capitale.

Les autorités évoquent le chiffre d’au moins 25 décès. Mais le commissaire de la police fédérale avait prévenu qu’il pouvait augmenter. D’après Amnesty International, ce sont donc 58 personnes qui ont trouvé la mort entre jeudi et dimanche, à l’ouest de la capitale éthiopienne. Une source impliquée dans l’enquête évoque même 65 victimes auprès de l’Agence France-Presse.

Ces violences ont débuté il y a une semaine et elles ont atteint leur paroxysme samedi, le jour où était organisé dans la région un grand meeting populaire pour marquer le retour d’exil des dirigeants du Front de libération oromo (l’OLF) qui vient de mettre fin à quatre décennies de lutte armée pour l’autodétermination du principal groupe ethnique du pays. Soit environ le tiers de la population.

A chaque fois, selon des témoignages, ce sont des bandes de jeunes Oromos déchaînés qui s’en sont pris à des minorités ethniques qu’ils disent vouloir « chasser de leurs terres ».

Les violences auraient débuté dans le district de Burayu, au nord-ouest d’Addis-Abeba, avant de s’étendre par la suite jusqu’au centre de la capitale, selon un responsable de la police qui participe à l’enquête en cours. Et qui évoque lui un bilan encore plus élevé de 81 morts.

700 personnes arrêtées

Pour des spécialistes de l’Ethiopie, le vent de réforme insufflé par le nouveau Premier ministre Abiy Ahmed, lui-même issu du peuple Oromo, a libéré des « revendications nationalistes » qui n’avaient pas pu s’exprimer pendant les années de plomb. Sans qu’on sache exactement jusqu’où cela pourrait aller.

Abiy Ahmed a promis de traduire en justice les auteurs. Il a rendu visite mardi aux plus de 12 000 déplacés qui ont fui les violences. Sept cents personnes ont été arrêtées, des armes ont été retrouvées à Burayu.

Mais l’atmosphère restait tendue à Addis-Abeba. Une manifestation d’habitants contre les attaques du week-end a dégénéré lundi faisant au moins cinq morts. Et la police a annoncé que toute manifestation ce jeudi dans la capitale était considérée comme illégale.

RFI

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