Depuis la semaine dernière, les rumeurs sur le remplacement du Général Ibrahima Dahirou Dembélé au poste de chef d’Etat Major général des armées couraient dans les rues de Bamako. C’est finalement chose faite, le général de division, Mahamane Touré, précédemment directeur de l’école de maintien de la paix Alioune Blondin Beye, a été nommé chef d’Etat Major général des armées lors du conseil des ministres du vendredi 8 novembre. Il sera secondé par le général Didier Dacko, qui avait mené avec bravoure et réussite les opérations de Gao, avec à ses côtés le Colonel Nema Sagara, présentement directrice du centre d’instruction de Koutiala.
Il faut rappeler que le général Ibrahim Dahirou Dembélé, avait été nommé chef d’état-major général des armées du Mali, par le capitaine Amadou Haya Sanogo, auteur du coup d’Etat militaire du 22 mars 2012 qui a renversé le président Amadou Toumani Touré.
Que faut-il savoir du nouveau chef d’Etat Major ?
Jusqu’à sa nomination, le général Touré était Directeur général de l’Ecole de maintien de la paix Alioune Blondin Bèye de Bamako.
Le nouveau patron de l’armée a notamment dirigé dans les années 1990 une unité de lutte contre la fraude douanière, avant d’occuper des postes de responsabilité entre la fin des années 1990 et la première moitié des années 2000 au ministère de la Défense. Il a aussi travaillé de 2006 à 2012 au siège de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) dont il était le commissaire chargé des affaires politiques, de la paix et de la sécurité.
Il faut rappeler que lors de ce même conseil des ministres, un nouveau directeur général des écoles militaires a été nommé, il s’agit du Colonel Major Issa Ould Issa, connu pour sa rigueur. Par la même occasion, le comité chargé de réformer l’armée malienne, qui était dirigé par Amadou Haya Sanogo, a été dissout. La Police nationale connait un nouveau directeur. Il s’agit du contrôleur général de Police, Hamidou Gogouna Kansaye.
En tout cas une chose est sûre, nous l’avons toujours dit, que nous faisons entièrement confiance au président IBK pour relever tous ceux qui occupent des postes sans aucun mérite dans l’armée, car la refondation passera par là. Finies donc les nominations de complaisance ou familiale dans l’armée, qui ne peuvent qu’aboutir à l’anarchie.
Clarisse Njikam
Source: L’Indépendant