«Les gens ne sont pas sérieux dans ce pays…ils prennent de l’argent à l’insu du Peuple pour pervertir l’école…Nous avons lancé plusieurs alertes. C’est au Peuple de montrer la ligne rouge aux Gouvernants», lâche Mohamed Dicko avec un ton combatif qu’il n’arrive pas à dissimuler, lors d’une de ses interviews en décembre 2018.
«Les gens», ce sont le Premier Ministre Boubèye et les membres de son Gouvernement. Ils ont concocté en catimini un projet sur l’éducation sexuelle destiné aux adolescents dans lequel l’homosexualité est au menu, selon l’Imam Dicko. Un atelier à cet effet avait déjà commencé à Ségou, puis suspendu par IBK après la polémique. Or, l’Islam, hostile à l’homosexualité, le considère comme contre nature. Et ça, c’est la pilule de trop que le Président du Haut Conseil Islamique du Mali (HCIM) n’a pas pu avaler puisqu’il estime être l’un des acteurs qui a contribué à la victoire d’IBK aux élections présidentielles de 2013. Du moins, c’est ce qu’il croyait avant de comprendre que sa relation de collaboration avec son «poulain» n’en est pas une, en réalité.
Janvier dernier, dans un audio sur le sujet de l’abandon du projet qui a fait polémique, l’Imam Mahmoud Dicko dira: «Le pays dont IBK est Président est celui de nous les musulmans. C’est nous qui l’avons mis à la tête du pays».
Donc, pour Dicko, il est inacceptable que l’on décide du bien de plus de 90% des musulmans sans les avoir consultés. Aussi, il estime que la Souveraineté appartient clairement au peuple qui a fait d’Ibrahim Boubacar Kéïta le Président du Mali. Et, à ce titre, il ne peut agir sans le consentement de ce Peuple.
Tout le monde le sait. Depuis 2013, IBK utilise les musulmans pour arriver à ses fins. De ce fait, ne vous y trompez pas, d’après un adage «comme on fait son lit, on se couche».
C’est dans cet élan qu’hier dimanche, nous avons assisté à une démonstration de force exceptionnelle au Stade 26 MARS par Mahmoud Dicko et le Cherif de Nioro. Touchés par certaines situations d’injustice, tel que le génocide dans le Centre et la politique de deux poids deux mesures au Nord, les protagonistes avec des prières espèrent faire bouger les lignes, afin que la solidarité ait des répercussions pratiques sur la Gouvernance du pays pour le bonheur du Peuple malien. Les hommes et les femmes qui étaient au rendez-vous ont fait preuve d’union et vont sûrement continuer désormais à agir ainsi afin de faire évoluer la situation. Du moins, si, toutefois, cette vitalité est entretenue.
À l’heure qu’il est, et avec ce meeting du 10 février 2019, c’est un nouvel espoir qui renaît. Bien sûr, ce n’est qu’un début. Cependant, le Gouvernement comprendra qu’il ne peut pas continuer d’être de connivence avec quelques privilégiés en ignorant le reste de la population.
Au pouvoir d’en tirer toutes les conséquences!
N.N.C
Le Combat