La crise du football malien continue de plus belle. Ce lundi 11 février 2019, le camp de Mamadou Touré dit Bavieux, était face à la presse à la Maison de la presse pour dénoncer la lettre circulaire N°003 2018-2019, émanation, selon lui, d’une mauvaise interprétation d’un jugement rendu par le Tribunal administratif des sports (TAS).
La circulaire entend faire table rase sur toutes les éditions du championnat depuis 2015. En clair, le championnat de Ligue 1 Orange va reprendre ses droits avec les 16 clubs qui jouaient en première division en 2015. Chose à la quelle s’opposent les conférenciers du jour qui étaient Mamoutou Touré dit Bavieux, candidat à la présidence de la Fémafoot ; Yacouba Coulibaly Yabox responsable du bureau sortant ; Boubacar Karamoko Coulibaly, président du Stade malien de Bamako.
Pour les conférenciers, le championnat se jouera à 20 clubs. « Si on doit annuler tout ce qui a été fait en matière de football de 2015 à nos jours, on doit aussi annuler les résultats des participations des clubs comme le Djoliba, le Stade malien aux compétitions africaines, de même que ceux des équipes nationales dont les joueurs sont issus des clubs jouant le championnat », a indiqué Bavieux.
C’est pourquoi sur une banderole déployée dans la salle, on pouvait lire : « les ligues de Bamako, Kayes, Koulikoro, Sikasso et Mopti disent non à la lettre circulaire N°003 2018-2019 Fémafoot » ou encore « le championnat national se jouera à 20 clubs ».
Pour Boubacar Karamoko Coulibaly, il y a une convention qui a été signée à New York en 1958 qui stipule dans son article 515 qu’aucune sentence arbitrale ne peut s’imposer dans un pays souverain sans l’exéquatur, même la simple publicité. Donc, pour lui, la sentence du TAS ne peut pas s’imposer au Mali. « On s’opposera à la sentence jusqu’à sa conformité avec la législation malienne ». Il faut ajouter qu’une délégation du camp Bavieux se rendra à Zurich le 27 février prochain, sur invitation de la Fifa.
La rédaction