C’est dans une atmosphère d’allégresse que les enseignants sont sortis massivement, hier jeudi 4 mai, pour prendre part au meeting du Collectif des syndicats d’enseignants composé du SYLDEF, du SYNEB, du SYNESEC, du SYNEFCT et du SYPESCO. L’objectif de ce meeting était d’informer la base sur les points d’accords conclus avec le Gouvernement, après des semaines de négociations. C’était au Pavillon des sports du Stade Modibo KEITA, en présence des leaders syndicaux et de centaines d’enseignants du fondamental et du secondaire.
Au cours de ce meeting l’ambiance était bonne, suite à l’obtention du Statut autonome de l’enseignant qui constituait un des points essentiels des revendications du Collectif. L’annonce de cet acquis tant revendiqué a été accueillie par des applaudissements et des acclamations par les enseignants qui avaient pris d’assaut le Pavillon des sports.
La lecture de la note technique relative aux négociations a été faite par Amadou COULIBALY. Selon lui, le mardi dernier, c’est à l’issue des négociations entre 17 h et 23h 57 mn avec la partie gouvernementale, que celle-ci a manifesté son engagement de tenir ses promesses.
Il a informé les militants que le Gouvernement a proposé pour les points 1, 2 et 3, de réduire d’un échelon le nombre d’échelons de la classe exceptionnelle ; d’accorder cinq milliards six cent vingt millions (5,620 milliards FCFA) pour prendre en charge la grille tandis que les primes et indemnités demeurent inchangées.
Aussi, M. COULIBALY a expliqué que le point 4 relatif à la reconnaissance du diplôme de l’Ecole normale supérieur (ENSUP) comme équivalent du Master, reste encore non tranché. Il a affirmé que la partie gouvernementale soutient que le décret qui donne le titre de Master à l’ENSUP nouvelle formule date de 2013.
«La partie syndicale a estimé qu’avec l’attestation de reconnaissance du Directeur national de l’enseignement supérieur, président de la commission nationale des équivalences des diplômes, datant de 2003, tous ceux qui sont dans cette situation doivent être pris en compte. Mais le Gouvernement pense aller avec la date du décret » a affirmé Amadou COULIBALY. Avant de préciser que les deux parties sont convenues de soumettre toutes les questions relatives au point 4 aux travaux de la Commission qui sera mise en place à cet effet.
Les leaders syndicaux signataires du 15 octobre 2016 ont rassuré les militants de leur engagement à prendre toutes leurs responsabilités si la partie gouvernementale ne présentait pas des documents convaincants lors des travaux de la Commission.
Concernant le point 5, M. COULIBALY a indiqué que l’engagement du Gouvernement porte sur la soumission du projet aux partenaires pour la prise en compte de leurs préoccupations avant toute signature.
Il a d’ailleurs énuméré les acquis qui sont les suivants : le statut du personnel accompagné d’une grille ; l’augmentation du point d’indice de la grille du personnel enseignant de 94 points en moyenne ; le maintien des primes et indemnités intactes ; la création d’une commission pour trancher définitivement la question des sortants de l’ENsup (nouvelle formule), avec des documents convaincants lors des travaux de la Commission.
Le porte-parole du Collectif, Tièmoko DAO, s’est réjoui en soulignant que le statut autonome des enseignants du préscolaire, du fondamental et du secondaire qui était le point principal des revendications est désormais un acquis. Selon lui, en plus du statut autonome, les salaires seront revus à la hausse. Cela, affirme-t-il, suite à la demande de l’harmonisation des salaires des enseignants maliens avec ceux de la sous-région.
Par rapport au statut autonome de l’enseignant, il a précisé qu’une Loi sera votée à cet effet. M. DAO estime que ladite Loi devrait être à l’agenda des députés au cours de la session d’octobre.
Par ailleurs, M. DAO a informé que la partie gouvernementale est d’accord pour la relecture de certains textes.
Les syndicalistes ont annoncé la bonne nouvelle selon laquelle le Gouvernement a promis de rembourser les prélèvements faits sur les salaires des enseignants pendant la période de grève.
PAR MODIBO KONE ET MEMADJILEM NADJILAR EVELYNE (STAGIAIRE)
Source: info-matin.