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Energie domestique durable : QUELLE STRATEGIE POUR CAPITALISER LES EXPERIENCES NATIONALES ?

Frankaly Kéïta ministre energie eau La salle de conférence du CRES de Badalabougou a accueilli, mardi et mercredi, les travaux d’un atelier national sur l’Energie domestique durable. Présidée par le ministre de l’Energie et de l’Eau, Mamadou Frankaly Kéïta, la cérémonie d’ouverture de la session a enregistré la présence du directeur national de l’énergie, Ismaïl Oumar Touré, des représentants des partenaires techniques et financiers, des directeurs de service et représentants des ONG ainsi que des participants des structures publiques, privées et de la société civile.

Organisée par le ministère de l’Energie et de l’Eau avec le soutien de ses partenaires, l’exercice de deux jours va partager les résultats des projets mis en œuvre au Mali et dans la sous-région ; présenter les technologies d’énergie domestique développées dans ce cadre (biogaz, foyers améliorés, briquettes de charbon, gaz butane, lampes solaires, rafraichisseurs d’air par évaporation, chauffe-eaux solaires, etc.). D’autres objectifs consistent à présenter les responsabilités des acteurs institutionnels du Mali concernés par l’énergie domestique ; informer les organismes porteurs de projets des règlements existants sur le sous-secteur au Mali et susciter des synergies d’action pour le développement du sous-secteur à l’échelle nationale.

Dans son intervention, le représentant des ONG partenaires, Grégoire Gailly, a remercié les acteurs institutionnels et les acteurs économiques, rappelé l’implication historique du Mali pour l’accès à l’énergie domestique et la promotion des innovations technologiques. En témoignent le projet Biogaz familial au Mali et le projet Climat et Energie en Afrique de l’Ouest.

Le ministre de l’Energie et de l’Eau a jugé que le thème de l’atelier revêtait une importance particulière notamment pour des pays comme le Mali où les consommations énergétiques sont fortement dominées par les énergies traditionnelles (essentiellement le bois de feu et le charbon de bois). Mamadou Frankaly Kéïta a rappelé que pour relever les nombreux défis, le Mali a adopté en 2006 la Politique énergétique nationale dont l’objectif global est de contribuer au développement durable du pays grâce à la fourniture de services énergétiques accessibles au plus grand nombre de la population, au moindre coût et favorisant la promotion des activités socioéconomiques. Cette Politique énergétique nationale s’appuie sur des documents stratégiques et cadres de référence qui permettent d’améliorer la cohérence et la synergie des interventions dans le secteur, a-t-il souligné. Avant de préciser qu’il s’agit entre autres de la Stratégie de développement des énergies renouvelables, de la Stratégie nationale de développement des biocarburants, du Cadre de référence pour le développement de l’énergie domestique.

Il faut noter qu’au Mali le bois et le charbon de bois représentent plus de 80% de tous les types d’énergies consommés avec comme conséquence une déforestation accélérée de cette zone sahélienne. Selon la FAO, entre 1990 et 2010, le Mali a perdu environ 79.100 ha de forêt, soit 0,56% par an. De plus, les besoins domestiques sont multiples (cuisson, éclairage, chauffage de l’eau, etc.).

Le bilan énergétique national 2014 établit que le secteur de l’énergie est caractérisé au Mali par l’utilisation prédominante de la biomasse qui représente 78% de la consommation finale d’énergie, suivie des produits pétroliers 17% et l’électricité 5% ; par la dépendance vis-à-vis des produits pétroliers importés dont les coûts n’ont cessé de flamber durant des décennies, ce qui a pesé sur l’équilibre financier et la viabilité de secteur, même si ces derniers temps on constate une tendance à la baisse ; et par la faiblesse de l’utilisation des potentialités en sources d’énergies nationales, notamment les potentiels hydroélectrique et solaire en énergie électrique. A cela s’ajoutent la faiblesse du taux d’accès au service électrique (34,89% à l’échelle nationale dont 70,7% en milieu urbain et 17,39% en milieu rural) ainsi que la faible densité de la population rurale qui représente 80% de la population totale, rendant très onéreux le service d’électricité tout comme l’approvisionnement en carburant des centrales thermiques les plus éloignées.

La visite des stands a mis un terme à la cérémonie d’ouverture de l’atelier.

Massa SIDIBE

Source : Essor

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