«Generation Democracy» au Mali a été lancé lundi en présence des responsables de l’Institut républicain international (IRI) : Thomas Garrett, le vice-président, Gretchen Birkle, la directrice Afrique et Rudolph Granier, le directeur-pays résident au Mali. La cérémonie de lancement s’est déroulée dans les locaux d’IRI Mali à Badalabougou.

«Génération Democracy», a expliqué Thomas Garrett, est une coalition mondiale de plus de 200 organisations de jeunes de 67 pays qui ont la volonté, d’une part, de donner aux citoyens les moyens de s’investir activement dans les processus politiques et économiques et d’autre part de leur permettre de rendre les gouvernants redevables de leurs actes.

La coalition accueille des membres éminents comme l’association Bunge national pour la jeunesse de Kenya, le Conseil national de la jeunesse de Guyana, le Conseil de la jeunesse du Cambodge, SAWTY en Tunisie.

«Generation Democracy» est inspiré par le Dr. Mo Ibrahim, membre du conseil consultatif international de IRI, qui, au sujet de l’importance d’impliquer la jeunesse dans l’identification et la mise en œuvre de solutions nouvelles aux problèmes existants, a déclaré : « nous récolterons pleinement les fruits de l’implication de la jeunesse si nous écoutons cette dernière, collaborons avec elle, et lui offrons l’éducation, les compétences, et le soutien dont elle a besoin pour prospérer ».

«Generation Democracy» connecte à travers le monde la jeunesse dans les systèmes politiques autocratiques, hybrides, démocratiques, en développement, afin d’échanger des idées, des expériences et les meilleures pratiques.

Le but est d’accroître l’implication politique et civique de cette jeunesse, de lui permettre d’avoir une voix plus forte au sein des institutions locales et nationales et d’être mieux servie par elles. «Generation Democracy» encourage également la jeunesse à s’identifier en tant que telle plutôt que sur la base de facteurs sociaux à même de diviser, tels que le genre, la race, ou la religion, ce afin de développer un sens de la camaraderie parmi ses membres. A travers «Generation Democracy», les jeunes ont la possibilité de développer des compétences en matière de leadership et pour mener campagne. Ces compétences leur étant nécessaires pour identifier et exploiter les opportunités d’implication au sein de leur communauté et devenir la prochaine génération d’acteurs démocratiques à même de favoriser l’adoption de politiques durables et adaptées à la jeunesse.

L’organisation internationale est financée par le « National Endowert for Democracy » et mise en oeuvre au moyen de conférences, d’ateliers, de consultations directes et grâce à l’accès aux ressources tirées des différents programmes de IRI destinés à la jeunesse. «Generation Democracy» met également à profit les réseaux sociaux pour maintenir entre ses membres les interactions dont le but est de permettre à la jeunesse d’avoir un rôle accru dans l’établissement de la paix et de réduire ainsi les risques d’implication dans les gangs, les réseaux criminels et les organisations extrémistes violentes.

En octobre 2015, 40 jeunes leaders issus de 7 pays ouest-africains se sont retrouvés à Dakar sous l’égide de l’Institut républicain international, à travers son programme «Generation Democracy», pour dresser un état des lieux de la participation de la jeunesse au processus politique. Après une série de communications, d’analyses et d’échanges très constructifs, les jeunes ont élaboré des résolutions relatives à l’égalité entre les droits politiques et les droits de l’homme, l’engagement de la jeunesse dans le processus politique, l’émergence d’un processus politique plus inclusif, un accès favorisé des jeunes aux ressources des partis politiques, la prise en compte plus large des jeunes dans les systèmes de gouvernance mondiaux, la résolution des conflits politiques sans aucune violence.

Les deux jours de rencontre ont permis d’intenses échanges d’expériences visant à amorcer une union mondiale de la jeunesse autour des valeurs démocratiques. Les six Maliens qui ont pu participer à ce lancement à Dakar, souhaitent que le Mali participe au programme.

A. DIARRA

Source : Essor