En vue de la révision de la Constitution de février 1992, des actions sont menées pour avoir une large adhésion. Le Comité d’experts mis en place travaille à satisfaire tout le monde. Et le Chef de l’Etat a fait de la question de l’inclusivité une priorité. Est-ce que la démarche de Pr. Makan Moussa Sissoko fait l’unanimité ? On peut dire non !
L’ancien Premier ministre et président du parti Fare, Modibo Sidibé, en rencontrant les experts chargés de la révision constitutionnelle a formulé des réserves : “La démarche initiée n’est pas la solution aux maux dont souffre notre pays”. Le président de l’association Ir Ganda, l’ex-Premier ministre, Ousmane Issoufi Maïga, a lui aussi prêché pour le caractère inclusif de la révision mais a insisté sur le temps qu’il faut pour atteindre le maximum de personnes.
Avant, c’est l’ancien PM de la transition et président de la Convention nationale pour une Afrique solidaire (Cnas/Faso-Hèrè), Dr. Soumana Sako, qui a manifesté sa colère contre ceux qui s’entêtent à modifier la Constitution du 25 février 1992. Pour lui, cette révision se passe sans motif valable, car la Constitution actuelle a été élaborée avec le sang des martyrs de la répression de 1991. Intransigeant, Zou n’est pas prêt à laisser tripatouiller la Loi fondamentale du Mali.
Les inquiétudes de ces anciens chefs de gouvernement sonnent comme une alerte mais aussi une invite aux autorités afin de trouver la bonne formule.
DAK
L’Indicateur du Renouveau