Hier, le président de la République, IBK, a reçu le chef de file de l’opposition, Soumaila Cissé, qui conteste toujours sa réélection. Après leur dernier entretien téléphonique, c’est la première fois qu’une rencontre se déroule entre les deux personnalités, depuis l’élection présidentielle de juillet 2018. Selon des observateurs, cette rencontre entre les leaders politiques est un nouveau signe de décrispation politique.
La semaine prochaine sera décisive en ce qui concerne la décrispation politique. C’est du moins ce qu’on peut retenir de la rencontre entre le président de la République, Ibrahim Boubacar Keita et le chef de file de l’opposition, Soumaïla Cissé, non moins finaliste de la présidentielle d’août et juillet derniers. Les deux personnalités ont, lors d’un tête-tête, mais très médiatisé (réseaux sociaux et autres canaux d’informations non officiels l’ont assez traité), parlé sans intermédiaire sur des sujets d’intérêt national. « C’était une grande soirée de balayage, il fallait mettre tout dans le panier, essayer de mettre tout dans l’ordre en attendant un autre cadre d’échange plus avancé et plus ouvert. Nous n’avons pas parlé de gouvernement d’union, ni ceci ou cela .Nous n’avons parlé que du pays, nous avons parlé des solutions qui vont amener tous les Maliens à une sortie de crise », a dit Soumaïla Cissé à la presse au sortir de la rencontre.
Les questions de gouvernement d’union nationale et celles relatives à la reconnaissance ou non du Président IBK, n’auraient pas fait l’objet de discussion. Considérées secondaires face à d’autres préoccupations majeures. « On n’a pas parlé des histoires de reconnaissance, de la fin de la non reconnaissance. C’est le pays qui était au centre de nos échanges, en l’occurrence ce qui se passe au centre (allusion faite aux récentes attaques terroristes perpétrées à Siby et Koulikoro). On est en crise sécuritaire, en crise sociale, en crise économique et en crise électorale, on doit d’abord faire face à tout cela », a déclaré l’invité du président de la République.
De sources proches des deux hommes, la mission de l’ONU aurait contribué à rendre possible cette rencontre.
A.D.
L’Indicateur du Renouveau