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Gratuité des soins de santé pour certaines catégories sociales : e ministre de la Santé a son idée de la faisabilité

Attendue depuis belle lurette, une profonde reforme de notre système de santé est en passe d’être opérée conformément à l’engagement politique que le chef de l’Etat, chef suprême des urgences sanitaires, Ibrahim Boubacar Kéita, a pris lors de la cérémonie de lancement des travaux de l’atelier de validation du document cadre définissant les axes prioritaires de la renaissance de notre système de santé. Un acte que le ministre de la Santé et de l’Hygiène publique, Pr. Samba Ousmane Sow, a salué hier à la faveur d’une conférence de presse au Centre international de conférences de Bamako.

 

24 heures après l’ouverture des travaux de l’atelier de haut niveau de validation du document cadre de la reforme du système de santé, le ministre de la Santé et de l’Hygiène publique a donné ses impressions sur le déroulement des travaux de cet atelier, à commencer par la cérémonie d’ouverture marquée par des annonces remarquables du Chef de l’Etat. Le ministre Samba Ousmane Sow a tout d’abord salué la tenue de cet atelier qui, selon lui, jette les jalons d’une réforme profonde que les Maliens attendaient depuis des décennies. Samba Sow déclare sans ambages que l’engagement politique du chef de l’Etat constitue une différence capitale entre cette réforme et les celles précédentes qui n’ont malheureusement pas pu apporter les solutions aux préoccupations légitimes des Maliens.

Il a de même salué le niveau élevé de la participation à la cérémonie de lancement de l’atelier qui a réuni en plus du président de la République, les anciens Premiers ministres, les présidents d’institutions et des partenaires techniques et financiers aux côtés de notre pays.

« Le clou de l’événement a été l’intervention du président de la République, qui, après avoir écouté artistes comédiens, discours et messages de soutien des organismes et institutions nationaux et internationaux, a fait plusieurs annonces relatives à l’amélioration de l’état de santé des populations surtout les plus vulnérables. Parmi ses annonces, on peut noter la gratuité de la prise en charge de la santé préventive et curative des enfants de moins de 5ans, de la femme enceinte, et des personnes âgées de 70 ans, la gratuité de la Planification familiale, de la dialyse, des premiers soins des urgences, la prise en charge des agents de santé communautaire et l’augmentation de l’allocation du budget de l’Etat au secteur de la santé », a indiqué Pr. Sow.

Une reforme pour l’ensemble du territoire

A l’en croire, ces annonces du président de la République, serviront à alimenter les débats au cours de l’atelier et à orienter les recommandations de cette rencontre vers les concrétisations des annonces présidentielles. Ces annonces, dira le chef du département de la santé, feront l’objet d’évaluations par les services techniques du ministère de la Santé et de l’Hygiène publique en collaboration avec d’autres ministères.

En outre, il s’agira d’élaborer des textes, des directives et d’outils de gestion et la mise en place d’un comité d’expert pour la mise en œuvre des différentes gratuités annoncées par le chef de l’Etat, Ibrahim Boubacar Kéita. « La reforme s’étendra sur l’ensemble du territoire national et sur plusieurs années en commençant par les priorités », a précisé le ministre Pr. Samba Ousmane Sow. Au delà de ces gratuités, la reforme va concerner le fonctionnement des structures de santé et la redéfinition de la pyramide sanitaire avec la mise à niveau des structures de santé et en priorité les Cscom, les maternités rurales. Elle verra, a souligné le ministre, le rehaussement du plateau technique, et le reclassement des établissements de santé où certains Cs-Réf seront érigés en hôpital de 2è référence.

Pacte avec la presse

Le ministre de la Santé et de l’Hygiène publique a profité de cette rencontre pour solliciter l’accompagnement des hommes de médias. Lesquels se sont engagés à accompagner le Pr. Sow dans cette initiative noble qui va améliorer, sans nul doute, la qualité des soins, donc du système de santé de notre pays.

En effet, il a pris l’engagement à tout mettre en œuvre pour que les recommandations de cet atelier ne soient encore rangées dans les tiroirs. Le ministre Sow a rappelé que cette rencontre qui regroupe des centaines d’experts va proposer les premiers actes concrets à mettre en œuvre durant les 100 premiers jours de l’adoption de cette reforme. Enfin, il a sollicité l’accompagnement de l’ensemble des Maliens pour faire de cette reforme une réalité. Il faut rappeler que cette réforme du système de santé du Mali reçoit d’énormes engagements de soutien. Déjà, les Pays-Bas, le Canada et beaucoup d’institutions financières internationales promettent de dizaines de millions de dollars pour le financement des axes de la réforme.

Ousmane Daou

L’Indicateur du Renouveau

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