Réélu pour un nouveau bail de cinq ans, le président de la République, Ibrahim Boubacar Keïta, est investi aujourd’hui à travers une prestation de serment devant la Cour suprême. A partir de cet instant, les compteurs seront remis à zéro pour un nouveau compte à rebours.
Egalement à zéro en ce qui concerne le mandat du gouvernement actuel, dirigé par le Premier ministre Soumeylou Boubèye Maïga. En marche pour la désignation d’un nouveau chef de l’exécutif à la dimension des enjeux du moment. Le nouveau président aura le choix entre reconduire aussitôt le PM sortant en la personne de SBM ou nommer un autre capable de tenir le défi de la continuité des actions entamées lors du premier quinquennat. Tout porte à croire que la première hypothèse est la plus plausible si l’on veut se conformer au sacro-saint principe de « on ne change pas une équipe qui gagne ».
Vu le contexte politico-sécuritaire et social, marqué par des marches de contestations des résultats du scrutin du 12 août par l’opposition par-ci, les appels de la Communauté internationale à la mise en œuvre de l’accord de Paix, sans oublier le front social en ébullition (les syndicats de magistrats en grève illimitée) par-là, le nouveau Premier ministre doit être un homme d’une dimension sociale, ouvert au dialogue et à la réconciliation nationale.
Celui-ci doit exiger de meilleurs profils (hommes, femmes et surtout de jeunes) pour composer son gouvernement. La moindre erreur de casting pourrait entacher la qualité et casser l’élan du nouvel attelage attendu par les Maliens pour une meilleure gestion des affaires publiques.
DAK
Source: L’Indicateur du Renouveau