L’existence de charniers dans le Nord et le Centre du Mali irrite. La publication du rapport de Human Rights Watch a créé un bras de fer entre le gouvernement et le HRW. Si à Mopti, à ce jour, il n’y a pas de traces de charniers, au nord, la question intrigue. Depuis quelques mois, la mission onusienne mène des enquêtes sur plusieurs cas de charniers dont le plus récent a été découvert à Anefis.
Qui en sont les auteurs ? A qui profite le crime ? Ce qui est sûr : dans la région de Kidal où a été localisé le premier charnier, la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA) règne sans partage. Pour mettre la lumière sur ce charnier, objet d’une attention particulière de la communauté internationale et surtout de la France, la Minusma est contrainte de situer très rapidement les responsabilités.
Le rapprochement est vite fait par certaines sources qui estiment que si la CMA a décidé de passer sans condition à un cessez-le-feu, c’est en raison des conséquences qui peuvent découler de la vérité de ce charnier. Par contre, dans le Centre, il est difficile de pointer un doigt accusateur sur tel ou tel groupe armé, mais plusieurs pistes restent à explorer.
Que ce soit au nord ou au centre, l’existence de charniers pose avec acuité l’absence de l’Etat et l’impératif de son retour.
Source: L’Indicateur du Renouveau