Après plusieurs reports, le processus de désarmement, démobilisation, réinsertion (DDR) est programmé pour ce 15 octobre, une échéance apparemment difficile à tenir en raison de l’impréparation sur le terrain. Seul Zahabi Ould Sid Mohamed, le président de la Commission, y croit réellement.
Les déclarations de bonnes intentions du président de la Commission désarmement, l’ancien ministre Zahabi Ould Sidi Mohamed, de rendre effectif le DDR le 15 octobre 2017 sont en déphasage avec les réalités du terrain.
Les activités, qui devaient être mises en œuvre avant le début cantonnement, n’ont pas pu être tenues à bonne date. Pourtant, Zahabi tente de convaincre les plus sceptiques sur l’organisation du cantonnement dans les sites retenus pour ce faire. A ce jour, avec ce qui se passe sur le terrain à Kidal, Gao, Ménaka, il est difficile de cantonner des combattants.
Kidal qui était resté ferme jusqu’ici sur sa position n’a pas encore donné des signes de décrispation. Il est attendu de la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA), la fourniture de ses éléments. Pis, le Mécanisme opérationnel de coordination (Moc) par lequel le DDR devait commencer n’a pas évolué dans la 8e région.
Dans la région de Gao, un début de solution a été trouvé avec la mise en en place du Moc, mais les travaux de construction des camps de regroupements tardent à se concrétiser. Et, il est difficile que les travaux soient terminés avant le 15 octobre 2017.
Dans la région de Ménaka, le travail préalable mené par les FAMas, le Mouvement pour le salut de l’Azawad (MSA) et le Gatia a été saboté par les attaques terroristes récurrentes de ces derniers jours. L’espoir suscité par l’organisation des patrouilles communes s’est vite envolé et cela joue considérablement sur le processus de DDR.
Dans cet environnement d’incertitudes, le responsable chargé du DDR, Zahabi, tente de se consoler avec des visites sur le terrain. A Tombouctou, lundi dernier, il a joué à l’apaisement face à l’empressement des groupes armés présents. Dans cette région, son nom revient avec insistance et l’on parle même d’un camp de cantonnement construit dans les environs de la ville de Tombouctou, dont il serait l’initiateur.
Du respect de la date du 15 octobre prochain pour le début du cantonnement, il y a encore des sérieux doutes. Par le passé, Zahabi avait proposé une date qui n’a pas été respectée, en raison des mêmes obstacles.
Alpha Mahamane Cissé
Source: L’Indicateur du Renouveau