Trois jours durant (de jeudi à samedi derniers), au CICB, les débats furent denses, parfois houleux. Mais in fine, la charte de la transition a été adoptée, sa durée fixée à 18 mois et un comité formé par la junte désignera un président civil ou militaire pour diriger la transition, qui comportera trois organes : le président et son vice-président, le Conseil national de transition regroupant 121 personnes réparties entre les forces vives et le gouvernement.
Des responsables du mouvement de contestation M5 n’ont pas manqué de faire entendre leurs critiques. Choguel Kokalla Maïga, disparu des radars et visé par le coordonnateur des Mouvements et Associations de soutien à l’imam Dicko, dénonce une charte qui « ne reflète pas les points de vue et les décisions du peuple malien ».
De son côté, Mme Sy Kadiatou Sow, figure emblématique du mouvement démocratique, suspecte une « volonté du CNSP de confisquer le pouvoir » et prévient que le M5 « n’adhère pas à cette charte ». L’ancien Premier ministre Moussa Mara pointe « des faiblesses dans la charte ».
Avec ces critiques, la junte, qui se présente demain à Accra au Ghana devant des chefs d’Etat de la Cédéao, aura du mal à accorder ses violons avec l’organisation sous-régionale, qui exige une transition de 12 mois au plus ; un président et un Premier ministre civils.
Pourvu que le travail de certains lobbyistes, dépêchés auprès de certains présidents de la sous-région, porte ses fruits.
DAK
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