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En immersion avec la force Barkhane au Mali

Notre équipe a suivi pendant une semaine une opération menée conjointement par les Forces armées Maliennes (FAMa) et la force Barkhane au Mali, au sud de Gao, dans la région d’Ansongo.

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L’opération Barkhane, qui a succédé à l’opération Serval le 1er aout 2014, compte aujourd’hui 4000 hommes répartis sur cinq pays : Mali, Niger, Burkina Faso, Mauritanie et Tchad. La partie la plus importante du contingent se trouve sur la base de Gao qui compte aujourd’hui 1700 hommes.

Formation et partenariat

La force Barkhane et ses objectifs ont évolué au fil des ans. Aujourd’hui, la priorité affichée dans les discours officiels et sur le terrain porte sur la formation et le partenariat avec les armées des pays du Sahel. Le but est qu’ils parviennent à devenir autonomes en matière de lutte contre les groupes armés terroristes.

Au Mali, où sont stationnées presque la moitié des troupes de Barkhane, plusieurs détachements français travaillent au quotidien avec les FAMa, sur des camps souvent voisins, pour transmettre des savoir-faire techniques mais aussi tactiques et stratégiques. C’est ce que Barkhane appelle le PMO, le Partenariat Militaire Opérationnel.

Des opérations de “contrôles de zone”

A Ansongo, à 100 km au Sud de Gao, où s’est rendue notre équipe, une centaine de soldats français est déployée dans une petite base qui jouxte le camp des FAMa. Les contacts sont quotidiens et, depuis peu, les forces malienne et française mènent des opérations conjointes. C’est le cas de l’opération Soudou Baba, ( “La Grande Famille” en peul) que nos reporters ont suivie pendant une semaine.

Partis d’Ansongo pour rejoindre Amalaoulaou, en empruntant pistes et wadi (vallée), les 130 soldats français et maliens ont effectué ce qu’ils appellent du “contrôle de zone”, autrement dit chercher des traces éventuelles de passage de groupes armés terroristes, des caches d’armes, des munitions, repérer d’éventuels mouvements suspects de motos ou pickups, et contrôler les identités si nécessaire.

Pour cela, la force Barkhane et les FAMa tentent de s’appuyer sur la population de la région, en essayant d’obtenir des informations de leur part, en venant consulter les autorités des villages qu’ils traversent, en prenant le temps de les écouter, de noter leurs doléances parfois sur leurs besoins quotidiens, comme une sorte d’échange de bon procédé : information contre aide ou promesse d’aide.

 

Combattants du groupe Etat Islamique

Dans cette région, située près des frontières burkinabé et nigérienne, sont actifs ponctuellement les combattants du groupe Etat Islamique dans le Grand Sahara, un groupe né d’une scission d’Al Mourabitoune et dirigé par Al-Sahraoui. Peu nombreux, ils mènent des attaques opportunistes contre des postes militaires nigériens ou maliens, mêlées à du harcèlement de la population ou encore vol de bétail.

Plus à l’Ouest, dans les forêts de Foulsaré et Serma avaient eu lieu en avril et en mai, des combats entre les forces françaises et les mouvements Ansarul Islam et Jamaat Nosrat al-Islam. Selon l’armée française, quarante djihadistes auraient été alors  neutralisés (capturés ou tués).

Du ratissage minutieux et besogneux

Le travail des armées française et malienne ressemble, dans cette zone, à du ratissage minutieux et besogneux, avec des déplacements très longs pour des résultats inégaux voire dérisoires, car l’ennemi est très mobile face à une armée française aux convois peu discrets qui sont repérables facilement.

Le risque le plus important auquel font face aujourd’hui les troupes française et malienne dans la région sont les mines, posées régulièrement sur les routes. Lors de l’opération Soudou Baba, le convoi franco-malien est d’ailleurs tombé sur un poseur de mine au retour vers Ansongo : l’individu a été abattu.

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