Suivez-nous sur Facebook pour ne rien rater de l'actualité malienne

En Egypte, Al-Sissi pourrait rester au pouvoir jusqu’en 2030

Le Parlement égyptien a voté, mardi 16 avril, un projet de réforme constitutionnelle qui permettrait au maréchal à la retraite de se présenter pour un troisième mandat en 2024. Le peuple est appelé à approuver ou non ce texte par référendum.

Sans surprise, le Parlement égyptien a approuvé à une écrasante majorité, mardi 16 avril, un projet de réforme constitutionnelle qui ouvre la voie au maintien du président Abdel-Fattah Al-Sissi au pouvoir jusqu’en 2030. Introduite en février au sein de l’Assemblée largement acquise au maréchal à la retraite, à la tête de l’Etat depuis 2014, cette réforme doit être soumise à l’approbation populaire, lors d’un référendum. Ses détracteurs, qui y voient un nouveau pas vers la consolidation de l’autoritarisme, huit ans après la révolution du 25 janvier 2011, se font peu d’illusion sur l’issue du scrutin. Ils dénoncent l’absence de débat alors que la campagne en faveur du « oui » bat son plein dans les médias et dans les rues de la capitale.

L’amendement-phare de cette réforme prévoit l’extension du mandat présidentiel de quatre à six ans. Si la limite des deux mandats est maintenue, le texte avalisé mardi par 531 des 596 députés autorise le président Sissi, âgé de 64 ans, à prolonger son mandat actuel de deux ans et à se présenter pour un troisième mandat en 2024. D’autres amendements constitutionnels accroissent le contrôle du pouvoir judiciaire par l’exécutif et institutionnalisent le rôle politique de l’armée, érigée en gardienne de « la Constitution, la démocratie, la cohésion fondamentale du pays et sa nature civile ». Les tribunaux militaires voient leur juridiction étendue en matière civile. Cette réforme rétablit également une vice-présidence et le sénat, et assure un quota de 25 % de femmes à l’Assemblée et une représentation adéquate pour les travailleurs, les paysans, les jeunes et les personnes avec des besoins spécifiques.

A l’assemblée et dans les médias, acquis au pouvoir, les partisans du chef de l’Etat se succèdent depuis février pour défendre la nécessité de réformer la Constitution de 2014, dernier héritage de la période révolutionnaire, au nom de la stabilité politique et économique du pays. « La Constitution de 2014 a été rédigée dans des circonstances difficiles, exceptionnelles », a expliqué à l’Agence France-Presse le député Mohamed Abou Hamed, ardent promoteur de la réforme. Selon lui, M. Sissi « a pris d’importantes mesures politiques, économiques et sécuritaires (et) doit poursuivre ses réformes ». Face à eux, les opposants au projet au sein du Parlement comme de la société civile ont eu du mal à se faire entendre. Diabolisés dans les médias, leurs critiques ont été cantonnées aux réseaux sociaux…. Lire la suite sur lemonde.fr

Leave a Reply

Your email address will not be published. Required fields are marked *

Suivez-nous sur Facebook pour ne rien rater de l'actualité malienne
Ecoutez les radios du Mali sur vos mobiles et tablettes
ORTM en direct Finance