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Emploi des jeunes : LES BELLES PERSPECTIVES OUVERTES PAR LA RECHERCHE AGRICOLE


Mahamane Baby ministre Emploi Formation professionnelle porte parole gouvernementLes résultats étonnants obtenus par les chercheurs sont autant d’opportunités à saisir pour se lancer dans les activités agro-sylvo-pastorales

Le ministre de l’Emploi, de la Formation professionnelle, de la Jeunesse et de la Construction citoyenne, Mahamane Baby, a visité jeudi le Centre régional de recherche agronomique de Sotuba (CRRA) de l’Institut d’économie rurale (IER). Pour l’occasion, le chef du département était accompagné de membres de son cabinet, de responsables des services rattachés et spécialisés.
De son côté, le directeur général de l’Institut d’économie rurale (IER), le Dr Bourama Dembélé, et le directeur du CRRA de Sotuba, le Dr Harouna Yossi, ont battu le rappel des chefs de programmes de recherche afin d’exposer aux hôtes du jour les différentes technologies mises au point par chacun dans sa spécialité.
Il faut rappeler que le domaine du CRRA de Sotuba s’étend sur plus de 290 hectares. Plusieurs projets de recherche y sont conduits, aboutissant à des résultats très intéressants qui ont attiré l’attention du ministre Baby.
Après la visite des sites de production de plantes fourragères et du jardin agrostologique, celle des stands a achevé de combler le visiteur qui s’est dit émerveillé par les résultats exposés. Il a souligné qu’il y avait de quoi intéresser même les « paysans du dimanche » qui pourront trouver leur compte dans presque toutes les activités agro-sylvo-pastorales que mène le Centre de Sotuba. « Les opportunités d’emplois pour les jeunes aussi bien ruraux qu’urbains sont nombreuses et diversifiées », a relevé Mahamane Baby qui n’a pas caché sa satisfaction. « Je suis comblé et je vous remercie pour tous ces résultats de recherche que vous avez à votre disposition », a-t-il souligné s’adressant au directeur général et à ses collaborateurs (chercheurs, personnel technique d’appui).
« Je m’engage à discuter très rapidement avec vous pour élaborer une feuille de route qui nous permettra d’ouvrir des opportunités d’emplois aux nombreux jeunes désœuvrés et diplômés sans emplois », a annoncé le ministre. Cette promesse vaut reconnaissance que le CRRA de Sotuba, et d’ailleurs tous les autres Centres de recherche agronomique à l’échelle nationale, recèle une mine d’opportunités d’emplois dans tous les domaines agro-sylvo-pastoraux.
A ce propos, la visite des stands d’exposition au CRRA de Sotuba s’est révélée édifiante. Les responsables de chaque stand ont expliqué le parcours des différentes espèces. Désormais, les paysans disposent, selon les aires agro-écologiques, de variétés de sorgho adaptées et productives dont certaines produisent beaucoup de fourrage et sèchent en conservant la couleur verte recherchée pour l’alimentation du bétail.
L’IER enregistre également des progrès dans le domaine de la lutte contre les mauvaises herbes et plantes nuisibles comme la jacinthe d’eau. Les chercheurs ont ainsi découvert des charançons et un bio-herbicide pour lutter contre cette plante qui pollue nos cours d’eau, principalement le fleuve Niger, et les canaux de l’Office du Niger.
Des progrès sont également enregistrés dans la recherche sur le mil. Le directeur général de l’IER, le Dr Bourama Dembélé, a révélé que la multinationale Nestlé incorpore la farine de la variété de mil Suna sanio dans la préparation de ses farines pour enfants. Cette prouesse est à inscrire à l’actif de nos chercheurs. Nestlé a, en effet, jugé intéressante la teneur en éléments nutritifs du Suna sanio.
Si les variétés de riz ont contribué à révolutionner la culture de cette céréale vitale pour les besoins alimentaires, c’est surtout le maïs qui a enregistré un bond spectaculaire du point de vue de la rentabilité. En effet, de 50.000 tonnes de production nationale en 1980, le rendement de cette céréale a permis grâce à la recherche, aux paysans et à la subvention, dont elle bénéficie, de propulser la production jusqu’à 1,5 million de tonnes par an actuellement, a souligné le Dr N’Tji Coulibaly, chef du Programme maïs.
La région de Tombouctou est la zone de production par excellence du blé. Les chercheurs ont trouvé des variétés intéressantes qui répondent aux exigences du terrain. Le Dr Mamadou Touré, chef du Programme niébé, a vanté les mérites du niébé. Une variété locale d’arachide présente, elle, la particularité d’avoir une teneur élevée en huile et de bien se prêter à la trituration en pâte d’arachide très utilisée dans nos mets. Les chercheurs ont contribué à améliorer son rendement.
Grâce au semis sous couverture végétale, les Brésiliens ont permis d’améliorer la culture du coton. D’autres ont mis au point des variétés hivernales de tomate pour pallier le déficit de ce légume pendant la saison des pluies. Assurément un soulagement pour les ménagères.
Les spécialistes de l’élevage ont trouvé des variétés de fourrage à très haut rendement pour nourrir les troupeaux. Pendant la saison sèche, les éleveurs peuvent faire paître leurs animaux sur les parcelles plantées de ces variétés : les animaux sont bien nourris sans avoir besoin de divaguer dans la nature.
Beaucoup de visiteurs ont été agréablement surpris de découvrir que la plante fourragère Stylosanthes erecta est aussi une plante médicinale connue sous le nom local de « Ségou Fali » qui intervient dans le prévention du paludisme.
L’Unité de ressources génétiques dispose de diverses variétés d’agrumes, d’orangers et d’autres arbres fruitiers et forestiers autochtones et importées.
Le Laboratoire de technologie alimentaire (LTA) a suscité une grande attraction tant par la qualité et que par la diversité des produits agricoles transformés. Ce laboratoire a, en effet, présenté des échantillons de riz étuvé, de riz royal (composé de feuilles d’oignon, d’épinard et de carottes incorporés dans la brisure de riz), d’un mélange de riz, de fonio et de soja, de vermicelle de riz, de couscous de maïs et de riz mélangé à des feuilles de moringa, de l’attiéké de riz, de gâteaux de mélange de blé et de maïs et d’autres pâtisseries et confiseries de riz, de maïs. Tous ces mets ont été dégustés avec des nectars de divers fruits : fruit du rônier (sébé), de baobab, mangue, papaye, etc.
A l’issue de cette journée marathon, le ministre Mahamane Baby a promis de contacter rapidement des départements sectoriels comme le Développement rural, la Promotion des Investissements, l’Economie et les Finances, l’Industrie et le Commerce, le secteur privé, les élus, les projets d’insertion des jeunes pour ficeler des projets d’installation dans le domaine agro-sylvo-pastoral. « Les résultats de la recherche nous donnent beaucoup d’opportunités de réussir le pari d’offrir de l’emploi aux jeunes », a constaté le ministre Baby.
M. COULIBALY

source : Essor

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