Ils ont envoyé des messages aux négociateurs de la Convention cadre des Nations unies sur les changements climatiques qui se déroule à Paris

L’École fondamentale « Jean Richard » (ex annexe IPEG), en partenariat avec l’Union européenne (UE) et l’Amicale des anciens élèves de « Jean Richard » ont organisé du 25 novembre au 3 décembre, la semaine de la communication sur les changements climatiques. « Mon environnement, je m’engage » tel est le slogan de l’évènement qui s’inscrivait en marge de la 21è conférence des parties à la Convention cadre des Nations unies sur les changements climatiques de Paris (COP21) et du cinquantenaire de l’école fondamentale célébré le 31 octobre dernier. Les 1200 élèves de « Jean Richard » ont, durant la semaine, suivi des cours sur les changements climatiques, les enjeux de la COP21 dans la lutte contre les changements climatiques et leur rôle dans la prévention de leur environnement. Les écoliers ont, à leur tour, lancé des messages aux négociateurs de la COP21. Ils ont également reçu des dictionnaires Larousse et un document sur l’environnement.
Coprésidée par le responsable de la coopération à la délégation de l’UE, Mme Cécile Tassin-Pelzer, et Hamidou Togo, chargé de mission au ministère de l’Éducation nationale, la cérémonie de clôture de la manifestation s’est déroulée en présence du directeur coordinateur du groupe scolaire « Jean Richard », Yacouba Toumagnon, et de la présidente de l’Amicale des anciens élèves de l’école, Mme Nafing Haguiné. L’ancien Premier ministre, Moussa Mara, est le parrain de l’école.
Après avoir fait respecter une minute de silence à la mémoire des victimes de l’attaque terroriste de l’hôtel Radisson Blu, le directeur et coordinateur du Groupe scolaire « Jean Richard » a cité nombre de facteurs de risques environnementaux pour les enfants et leurs mères : la pollution atmosphérique à l’intérieur des habitations, la contamination de l’eau, l’absence de systèmes d’assainissement, les substances toxiques, les vecteurs de maladie, le rayonnement ultraviolet, la couche d’ozone menacée et la dégradation des écosystèmes. « Les jeunes d’aujourd’hui constitueront la première génération à subir pleinement les conséquences néfastes des changements climatiques qui se manifesteront au cours des prochaines décennies. Ils doivent donc être au coeur des choix collectifs qu’il y a à faire », a indiqué Yacouba Toumagnon.
« Ce n’est pas en restant sans rien faire que les choses s’arrangeront. Chaque individu est concerné par le problème. Restons optimistes. La lutte contre le dérèglement climatique peut être l’occasion de transformer nos sociétés dans le bon sens. Ensemble, pensons globalement et agissons localement. La meilleure école est celle de l’action et de la participation », a-t-il souligné. Yacouba Toumagnon a lancé un appel aux décideurs pour un développement durable à long terme prenant en compte le caractère indissociable des dimensions environnementales, sociales et économiques.
La présidente de l’Amicale des anciens élèves de l’École fondamentale « Jean Richard » a rappelé que ce regroupement était née le 31 octobre dernier. Son objectif est de contribuer à la célébration du cinquantenaire de « Jean Richard » par la mise en oeuvre d’un plan d’action scolaire 2015-2016. Ce plan d’action possède des volets : éducation, socio-sanitaire, salubrité-assainissement-hygiène, solidarité, pédagogique et culturel et sportif.
Mme Nafing Haguiné a évoqué les projets de doter l’établissement scolaire d’une salle informatique, de sponsoriser les enfants dans le besoin, de réhabiliter les installations sanitaires, de renforcer les capacités par la formation des agents. Mme Nafing Haguiné a rappelé que l’amicale avait remis des prix d’excellence et de conduite aux élèves les plus méritants, aux élèves démunis et à 50 jumeaux et jumelles de l’école fondamentale.
Elle a remercié l’Union européenne de s’intéresser à « Jean Richard » et d’avoir parrainé l’évènement. En ce moment, a rappelé le responsable de la coopération à la délégation de l’UE, Mme Cécile Tassin-Pelzer, se déroule dans la capitale française la COP21. Ensemble, les chefs d’État du monde entier vont essayer de mettre en place des mesures pour limiter le réchauffement climatique. « La plupart des scientifiques tirent la sonnette d’alarme. Notre planète se réchauffe trop rapidement à cause des grandes quantités de gaz qui sont rejetées dans l’atmosphère. Si on ne fait rien, les conséquences à moyen terme peuvent être graves et irréversibles » a-t-elle souligné.
L’objectif final de cette COP21 supportée par l’UE et ses États membres est d’arriver à un accord universel et contraignant sur des mesures à prendre pour limiter le réchauffement climatique en dessous de 2°C. Pour relever un tel défi planétaire, il faudra une action globale qui intègre tous les acteurs. La COP21 est donc très importante, a jugé Mme Cécile Tassin-Pelzer. Et l’implication des jeunes est un signal important pour les négociateurs à Paris.
La cérémonie s’est poursuivie par la visite de l’exposition photos organisée par les élèves.
S. Y. WAGUE

source : Essor