C’est dans un cadre qui leur est peu familier (et c’est peu dire) que 62 élèves officiers de l’Ecole militaire interarmes (EMIA) de Koulikoro se sont retrouvés vendredi après-midi. Ils étaient, en effet, en visite à la Cour constitutionnelle.
Les 64 d’élèves officiers d’active de la 3ème année de l’EMIA, dont 12 femmes, ont été accueillis dans la grande salle de réunion de la Cour constitutionnelle par les 9 sages et les équipes du secrétariat général et du secrétariat du greffe.
La présidente de la Cour, Manassa Dagnoko, a salué l’initiative estimant que « le soldat doit connaître l’institution au service de laquelle il sera, pour mieux garantir la sécurité de celle-ci». Mais, elle a aussitôt précisé que l’exercice avait ses limites en ce qui ce qui concerne la Cour constitutionnelle. « Vous êtes venus vous informer auprès d’une institution qui est tenue par le secret professionnel sur ses interventions », a-t-elle expliqué.
Le secrétaire général de l’institution, Mamadou Magassouba, a présenté la Cour. Celle-ci en tant que juridiction chargée de veiller au respect de la Constitution est le socle de la démocratie et de l’Etat de droit. Il a donné des informations sur la composition de la Cour et la durée du mandat de ses membres, ses modes de saisine, le délai dans lequel elle rend ses décisions et les effets que celles-ci produisent.
Ces explications ont aiguisé la curiosité des élèves officiers d’active qui ont multiplié les questions. Les réponses furent, bien évidemment, brèves.
Il n’empêche que les élèves officiers se sont dits largement satisfaits de cet échange avec les 9 sages. Doussou Traoré, tout en remerciant son propre encadrement pour l’initiative, a jugé que les notions apprises lui serviront dans l’exercice de ses futures responsabilités.
Les élèves officiers ont pu également découvrir les conditions de travail des conseillers à travers une visite des bureaux et de la salle d’audience.
Selon le lieutenant-colonel Issa Kaloga qui conduisait la délégation, cette visite à la Cour constitutionnelle entre dans le cadre des programmes d’instruction des élèves officiers. La démarche s’étendra aux autres institutions de la République.
L. ALMOULOUD
source : L Essor