Selon la diplomate américaine, la priorité absolue doit être l’organisation et la tenue d’élections libres et équitables d’ici à la fin de la période de transition, administrées par des autorités électorales compétentes et impartiales. Ce, afin de publier un calendrier définitif confirmant les dates du processus électoral. Bien que des forces spéciales soient présentes, l’aide militaire américaine aux Maliens est suspendue jusqu’à des élections.
Tout le monde a entendu le gouvernement parler des élections en principe prévues début 2022, au terme d’une période de transition de 18 mois ayant suivi le coup d’État militaire d’août 2020. Mais les Américains estiment qu’aucune date précise n’a encore été annoncée par le gouvernement en place.
Même son de cloche chez le secrétaire général adjoint de l’ONU pour les Opérations de paix, Jean-Pierre Lacroix. Ce dernier a aussi souligné l’importance d’un processus électoral mené dans les temps. « J’encourage les acteurs politiques maliens à travailler dans un esprit de compromis et à promulguer des réformes visant à créer un environnement propice à des élections pacifiques, inclusives, transparentes et crédibles. Ces élections représentent le test décisif de la transition actuelle et une étape nécessaire vers le retour du Mali à la règle constitutionnelle », a-t-il fait valoir.
A cela s’ajoute la déclaration d’autres personnalités influentes des Nations Unies pour qui la tenue des élections est une nécessité. « Nous encourageons les autorités de transition à accélérer les préparatifs en vue des élections de mars 2022 », a affirmé l’ambassadrice française adjointe à l’ONU, Nathalie Broadhurst. Cette dernière a indiqué qu’il est essentiel que le processus soit accompagné d’un dialogue ouvert et approfondi avec l’ensemble de la classe politique et des représentants de la société civile.
Selon plusieurs sources, il a été question de la situation sécuritaire du pays qui se dégrade de jour en jour depuis le coup d’Etat. Depuis le début de l’année, les troupes de la Minusma ainsi que les Forces de défense et de sécurité maliennes ont subi des attaques répétées et d’importantes pertes, tandis que plusieurs grandes agglomérations vivent sous la menace permanente de groupes armés. La Minusma a encore subi, début avril, une attaque meurtrière faisant 4 morts, 34 blessés parmi les casques bleus. Il y a eu 40 assaillants tués.
Nampaga KONE