Le Réseau ONG d’Appui au processus électoral au Mali (APEM) par la voix de son président, Ibrahima Sangho, a rendu public son rapport final d’observation nationale des élections présidentielle et législatives 2013 au Mali au cours d’une conférence de presse animée samedi à l’hôtel Radisson.

Ibrahima Sangho a rappelé que le programme « Appui au processus démocratique par l’observation citoyenne de la phase pré-électorale et des élections présidentielles et législatives de 2013 (1er et 2èmetours) au Mali » est une initiative du réseau APEM. Ce programme était destiné à améliorer le cadre d’organisation et de mise en œuvre du processus électoral, la formation de la société civile malienne pour l’ancrage de la démocratie et la promotion d’élections libres, transparentes et crédibles.

C’est après la présidentielle que le Réseau a initié un « Programme d’appui à la résilience démocratique » dans notre pays. L’objectif visé par cette initiative était d’accroître la participation des citoyens aux différents scrutins par une mobilisation massive, de renforcer la paix et la cohésion sociale. Il s’agissait aussi d’informer et de sensibiliser une cible potentielle de 300 000 personnes par cercle (150 000 femmes et 150 000 hommes) grâce à la diffusion de microprogrammes radios et TV en français et dans les langues nationales pour accroitre la participation des citoyens au vote.

Ce programme a connu quelques difficultés comme le retard dans la mobilisation des fonds et des populations en milieu rural du fait de la période des récoltes.

Ibrahima Sangho a remercié les partenaires techniques et financiers du réseau, le ministère de l’Administration territoriale  ainsi que les différents comités de suivi pour avoir permis au réseau de réaliser efficacement son observation nationale.

L’APEM a bénéficié du soutien de l’USAID, à travers le NDI, pour la prise en charge de 50 superviseurs pour l’observation de la période préélectorale de l’élection présidentielle 2013 ; la prise en charge de 50 superviseurs et de 500 observateurs pour chaque tour des scrutins présidentiels et législatifs, soit 2000 observateurs et 250 superviseurs pour  les élections générales de 2013.

One world UK, l’ambassade des Pays Bas et Oxfam ont permis de déployer 4000 observateurs pour les deux élections générales.

Il y a aussi  l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF), le PAPEM/PNUD, l’Open society initiative for west Africa (OSIWA) qui ont qualitativement participé à l’observation des deux tours de la présidentielle et des législatives. Ces différents programmes ont permis l’observation de la phase préélectorale de l’élection présidentielle 2013, la surveillance des opérations de distribution/retrait des cartes NINA; la formation et le déploiement d’observateurs lors des deux tours de l’élections présidentielle, la formation d’observateurs nouveaux pour les législatives, le monitoring et le développement des compétences de 30 organes des medias dans le cadre des élections législatives, la campagne d’éducation des électeurs dans le cadre des élections législatives 2013, la mise en place du Pôle de l’observation citoyenne électorale (POCE),la formation et la mise en place d’une équipe de veille et d’analyse (EVA), la remontée, l’analyse et le traitement des données d’observation par sms/voix, etc.

Le réseau, pour améliorer l’observation des scrutins futurs, recommande de renforcer les activités d’IEC qui semblent être d’une importance capitale. Ces activités permettent, en effet, une large sensibilisation des citoyens et citoyennes sur des questions qui paraissent souvent banales mais qui constituent en réalité de vrais sujets d’interprétation sur lesquels les gens n’ont pas compris grand-chose.

Le Réseau souhaite plus d’engagement à ce niveau pour faciliter la mise en place et le fonctionnement des comités de suivi.

A. TOURE