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22 Septembre 1960-22 Septembre 2024 Encore l’anniversaire de l’accession de notre pays à la souveraineté nationale et internationale endeuillé par des attaques terroristes

Même si officiellement, il n’a été décrété de deuil national, il est indéniable qu’après les attaques terroristes du mardi 17 septembre dernier contre l’École de la gendarmerie et contre l’Aéroport international-Président Modibo Keïta de Bamako-Sénou, que les Maliens viennent de vivre encore une fois hélas, son pire cauchemar juste à la veille de la célébration de la 64ème année anniversaire de son accession à la souveraineté nationale et internationale.


Très tôt le matin, aux environs de 05 heures du matin, du mardi 17 septembre 2024, les populations de la commune VI du district de Bamako, principalement celles du quartier de Faladié se sont vues réveillées par des tirs de fusils d’assaut, suite aux doubles attaques terroristes contre l’École de la gendarmerie et l’Aéroport international-Président Modibo Keïta de Bamako-Sénou, créa ainsi une panique générale au sein de la population.
Cependant, après quelques heures d’échanges de tirs, la situation fut circonscrite et totalement maîtrisée par nos forces de défenses et de sécurité qui sont intervenues avec promptitude.
Certes, nous saluons la bravoure et le professionnalisme de nos Forces de défenses et de sécurité (FDS), nous saluons également l’attitude positive de nos populations qui ont soutenu et qui continuent aujourd’hui de soutenir et à accompagner nos forces de défense et de sécurité dans l’accomplissement de leur mission régalienne.
Au demeurant, nous ne pouvons-nous empêcher de nous poser un certain nombre de questions. Notre population n’a pas encore oublié les attaques terroristes perpétrées contre un bateau de la Compagnie malienne de navigation (COMANAV) un certain 07 septembre 2023, des attaques qui ont fait de nombreuses victimes innocentes dont leur seul tort fut d’être au mauvais moment, au mauvais endroit, obligeant nos autorités à sursoir à toutes les activités prévues pour la célébration de cette fête nationale.
Nous nous souvenons que le président de la transition, chef de l’État, le colonel Assimi Goïta, avait même décidé à ce que les fonds qui étaient prévus pour ces festivités soient attribués à soutenir ces victimes. Et justement, c’est au moment où la nation entière venait de commémorer l’an un de la disparition tragique de ses enfants, victimes de ces attaques contre ce bateau qu’interviennent ces mêmes attaques presque au même moment cette fois-ci contre l’École de la gendarmerie et contre l’Aéroport international-Président Modibo Keïta. Pire, elles interviennent dans un contexte très particulier.
D’abord, ces attaques terroristes sont survenues au moment où les trois (03) États de la Confédération de l’Alliance des États du Sahel (AES) à savoir le Mali, le Burkina Faso et le Niger, célébraient le premier anniversaire de la signature de l’acte fondateur de leur Alliance dont le principal objectif est la mutualisation de leurs efforts pour la sécurisation de l’espace qu’ils ont en partage. À leur grande surprise, ces attaques viennent s’offrir comme gâteau d’anniversaire.
Ensuite, les attaques du 17 septembre 2024 viennent endeuiller encore une fois l’anniversaire de la 64ème année de l’accession de notre pays à la souveraineté nationale et internationale, clouant du coup au sol toutes les festivités programmées pour marquer l’évènement.
Alors les questions que nous nous posons et que nous ne pouvons-nous en empêcher sont les suivantes:
D’abord, comment tout cela a pu se passer surtout au moment où notre pays se targue de disposer aujourd’hui d’un système de défense à la pointe et d’un service de renseignement plus performant ?
Ensuite, la menace terroriste a-t-elle été sous-estimée pour ne pas relever le niveau d’alerte en cette veille de la fête de Maouloud de peur de créer la panique au sein de ces milliers de fidèles venant de par tout pour prendre part à l’évènement ?
Enfin, n’aurions-nous plus le droit de jouir de l’accession de notre pays à la souveraineté nationale et internationale ?
En tout état de cause, nous estimons qu’au-delà des émotions et des pleurs, notre population a le droit d’être édifiée sur ce qui a fait défaut et qui expliquerait ce drame. Certes, il n’y a nulle part au monde une sécurité à cent pour cent, cependant nous restons convaincus que si réellement chacun jouait pleinement son rôle nous pourrions éviter certaines attaques les plus funestes.
Alors, il est plus que normal, voire nécessaire qu’une enquête indépendante soit diligentée pour situer les responsabilités et sanctionner s’il le faut ce qui ont failli afin que plus jamais nos populations ne soient victimes d’une telle atrocité.

Daouda DOUMBIA

Source : Inter de Bamako

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