A la veille de la présidentielle 2018, les signataires du Manifeste “Demain le Mali” s’inquiètent de l’instabilité grandissante qui existe au Mali. L’organisation demande ainsi aux Maliens de mettre “le Mali au-dessus de tout”. C’était à travers un point de presse animé le jeudi dernier à l’hôtel “le Djenne”.
Ils sont composés d’anciens ministres, anciens élus et membres de la société civile à signer le manifeste “Demain le Mali “. En tout, une soixantaine de personnes font partie de cette organisation. Le point de presse a été animé par l’ancienne ministre de la Culture, Mme Aminata Dramane Traoré, accompagnée de M. Cheikh Oumar Sissoko et Issa Ndiaye, tous anciens ministres.
Ces différentes personnalités ont tour à tour montré leur inquiétude quant à la dimension dont l’instabilité du Mali est entrain de pendre. Selon les conférenciers, la situation actuelle du Mali et de toute la sous-région est une situation imposée à la région par l’extérieur. Aminata Dramane Traoré ancienne ministre de la Culture, pense que le Mali souffre de “manipulation ” et demande cette fois aux Maliens de mettre le Mali au-dessus de tout quelque soit l’issue des résultats de élection. « L’élection présidentielle n’est pas la solution au problème malien contrairement à ce nous pensons. Les élections vont davantage diviser les Maliens qu’elles ne les réunissent. Quelque soit l’élu, il sera confronté aux mêmes problèmes tant qu’à la base le problème n’est pas compris par tous les Maliens », dit-elle. Toujours selon l’ancienne ministre, “si le Mali et la sous-région connaissent une instabilité, c’est qu’on nous a imposé une politique économique qui déstabilise tout”.
Ainsi pour sortir de cette impasse, les membres signataires du manifeste “Demain le Mali” proposent d’une part aux Maliens (société civile) de “mettre le Mali au-dessus de tout “ et d’autres part aux candidats “d’éviter d’aller vers les violences “ notamment une crise poste électorale.« Nous demandons aux Maliens d’éviter toutes formes de violence pendant et après les élections et aux candidats de penser au Mali avant toutes décisions ». Ainsi pour mettre fin à toutes les crises, les signataires proposent aussi des assises nationales à travers tout le pays. Ensuite, les signataires se disent être animés de la volonté d’être une force de proposition, de négociation, d’action et d’anticipation. « Nous conversions les termes de la problématique “sécurité et Développement ” et préconisons de rompre avec le modèle de développement économique dominant », insiste M. Issa Ndiaye ancien ministre de l’éducation.
Amadou Kodio
Source: La lettre du Mali