Les résultats de l’élection présidentielle du 28 juillet rendus publics le vendredi dernier relance le débat sur le poids réels des formations politiques et de leurs leaders. Selon ses résultats IBK vient en tête avec 39,24% des voix, Soumaila Cissé est 2e avec 19,44% et Dramane Dembélé (candidat de la plus grande et vieille formation politique au Mali) avec seulement 9 ,59%.
Annoncé comme le visage du renouveau de l’Adéma/PASJ, le candidat du parti de la majorité parlementaire n’a obtenu que 9,59% à la présidentielle. Ce piètre score obtenu par le candidat de l’Adema/PAJ est dû à plusieurs facteurs dont son immaturité et son manque de charisme. Presque tous les observateurs honnêtes s’accordent à dire que parmi les 27 candidats à ces élections, Dramane Dembélé était le moins éloquent et le moins convaincant. Même dans les interviews télévisées, il n’a pu convaincre les millions d’électeurs et militants de son parti à récidiver l’exploit habituel. Sur les plateaux d’émissions initiées par lui-même pendant la campagne, Dra était moins inspiré. Il a surpris plus d’un Malien en affirmant qu’il ne maîtrise pas le Bambara (principale langue nationale du Mali). Cette attitude du candidat de l’Adéma montre qu’il n’est pas né pour réussir dans la politique en tant que leader, mais plutôt en tant homme de main ou financier.
Notons que depuis le coup d’état du 22 mars, Dramane Dembélé, Soumaïla Cissé Modibo Sidibé et Jeamille Bittar avaient formé un front commun pour résister contre les putschistes qu’ils considéraient comme une menace pour la démocratie. Cependant, lorsque le chérif de Nioro a invité les différents candidats pour discuter avec eux afin de désigner celui qui aura le soutien des mouvements islamiques, il était le seul parmi les 4 à répondre à ce rendez-vous considéré par la plupart d’acteurs politiques comme antidémocratique. Sa démarche n’était pas très appréciée par ses partisans.
Le comble est atteint lorsque, la semaine dernière, après la sortie très peu inappropriée du ministre de l’Administration territoriale qui avait donné les 1ere tendances des résultats en concluant que le candidat du RPM avait crée un écart tellement grand que le 2e tour des élections serait improbable. Après avoir, à la veille, organisée une conférence de presse avec ses amis du FDR pour dénoncer l’attitude du ministre et affirmé qu’un 2e tour était inévitable, Dramane Dembélé appelle IBK pour le féliciter, on ne sait pas pour quelle raison.
Depuis lors, les Maliens ne cessent de fustiger l’amateurisme d’un ingénieur géologue, un porte-étendard d’un grand parti. Après son ralliement derrière IBK, tout le monde se demande ce que cherche réellement Dramane Dembélé. S’agit-il des signes d’immaturité ou des signaux pour un éventuel éclatement du FDR ? Seule l’histoire pourra nous le dire.
En tous cas Dra prouve n’est pas candidat d’un parti comme l’Adema/PAJ qui le veut. Le devenir sans bagage intellectuel et force morale constitue un suicide politique. D’autres jeunes ayant des ambitions de briguer la magistrature suprême un jour de sa trempe doivent éviter l’erreur fatale commise par le candidat de l’Adéma, Dramane Dembélé. Qui a certainement signé un arrêt de mort. Celui de l’Adéma ? L’histoire nous le dira.
Yao Kawélé (stagiaire)