D’une prévision de 40 à 45 milliards, l’enveloppe financière ayant servi à l’organisation de la récente élection présidentielle s’est finalement élevée à 92 milliards, dont un apport de 2 milliards de la MINUSMA.
Comme explications sur les difficultés de trésorerie que connaît actuellement notre pays, des spécialistes du budget et des cadres du Trésor citent, entre autres, l’addition très salée de la dernière élection présidentielle.
Selon une source qui a requis l’anonymat, si les prévisions budgétaires pour l’organisation de l’élection présidentielle étaient plafonnées à 45 milliards F CFA, le processus s’est corsé avec « les nouvelles exigences politiques à prendre en compte ». Il s’agit d’abord de la confection de nouvelles cartes d’électeurs, de la prise en charge par l’Etat des assesseurs et le renforcement du dispositif sécuritaire après le premier tour.
Et de préciser toutes ces charges supplémentaires ont fait déborder largement les prévisions. « L’on s’est retrouvé au final avec une enveloppe de 92 milliards de nos francs, dont deux milliards apportés par la MINUSMA ». Donc, ce sont près de 90 milliards qui ont été supportés par le budget d’Etat parce qu’il y a eu des besoins nouveaux créés avec les exigences de l’opposition. Ce qui a visiblement accentué le déficit budgétaire malgré les appuis enregistrés.
Par ailleurs, l’on parle de 22 à 25 % du budget consacré aux dépenses liées à la mise en condition de nos forces de défense et de sécurité, dans le cadre de la loi d’orientation et de programmation militaire et de la loi de programmation en matière de sécurité. « Environ 20milliards F CFA sont injectés dans ce volet chaque mois… », précise notre source.
Bruno D SEGBEDJI
Mali-Horizon