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Election Présidentielle 2018: Un bloc de 18 candidats menace de rejeter les résultats

Dans une déclaration commune lue par le candidat Modibo Koné, 17 candidats de l’opposition dénoncent une fraude massive de la part du pouvoir et préviennent qu’ils n’accepteront pas des résultats affectés par les irrégularités. Ils appellent les observateurs nationaux et internationaux à examiner et analyser avec la plus grande neutralité leurs observations et critiques. C’était au cours d’une conférence de presse tenue hier à la maison de la présence sous la présidence du Chef de fil de l’opposition et candidat de la plateforme ‘’ Ensemble Restaurons l’Espoir’’ Soumaila Cissé en présence de plusieurs militants des partis signataires.

Déclaration commune
Nous, candidats à l’élection du Président de la République, soussignés :
Me Mohamed Ali BATHILY, Soumaïla CISSE, Aliou DIALLO, Mamadou Igor DIARRA, Dramane DEMBELE , Housseiny Amion GUINDO Modibo KADJOKE, Modibo KONE , Choguel Kokalla, MAIGA Oumar MARIKO Kalfa SANOGO, Mamadou O. SIDIBE , Modibo SIDIBE Mountaga TALL, Djénéba N’DIAYE et Moussa Sinko, COULIBALY, Hamadoun TOURE.
« -Rappelant les discussions du 28 juillet 2018 avec Monsieur le Premier ministre autour du fichier électoral qui n’ont fait, à ce jour, l’objet d’aucune évaluation,
-Rappelant aussi les graves accusations de corruption formulées contre la Cour Constitutionnelle qui n’ont fait l’objet d’aucun démenti, alors même que Madame le Président de ladite Cour est longuement intervenue le 30 juillet 2018 sur les antennes d’une radio locale.
-Rappelant enfin que la même Cour a émis, dans le cadre du scrutin du 29 juillet sur l’élection du Président de la République, un avis dénotant très clairement son manque de rigueur et d’attachement au respect droit. -Constatant les graves et multiples anomalies qui ont émaillé le processus électoral avant et pendant le scrutin du 29 juillet 2018 sur l’ensemble du territoire national à savoir entre autres : l’utilisation abusive des moyens de l’Etat par le président de la République sortant, candidat à sa propre réélection, la propagande de l’ensemble du Gouvernement sur le prétendu bilan du président de la République faussant ainsi de façon flagrante l’égalité de traitement des candidats en période électorale notamment par les médias publics, le retrait massif de cartes d’électeur par des personnes non titulaires et non habilitées, la corruption et achat du vote des électeurs à ciel ouvert, le bourrage d’urnes et attribution de résultats fantaisistes à des candidats, l’absence des cartes d’électeur non distribuées dans de nombreux bureaux de vote en violation de la loi électorale, l’utilisation frauduleuse de certaines cartes d’électeur non retirées, le non affichage de listes électorales devant certains bureaux, l’utilisation illégale de procurations dans certains bureaux de vote, Port de T-Shirts et casquettes par les partisans du candidat Ibrahim Boubacar KEITA au cours notamment de son meeting électoral tenu le 23 juillet 2018 à Libreville (Gabon), graves perturbations des opérations électorales au Gabon et en France.
-Constatant par ailleurs que l’élection n’a pu se tenir dans de nombreuses localités encore imprécises en termes d’électeurs et de communes concernées
-Demandent une évaluation de la mise en œuvre des mesures annoncées lors de la rencontre entre les candidats et le Premier ministre le 28 juillet 2018, la publication de tous les résultats bureau de vote par bureau de vote, la publication du nombre de procurations utilisé par bureau de vote, le démenti par la Cour Constitutionnelle de graves accusations portées contre elle et l’ouverture d’une enquête judiciaire, la publication de la liste détaillée des localités et des bureaux de vote où l’élection n’a pu se tenir le 28 juillet 2018 -Considérant la gravité des faits ainsi constatés : Nous n’accepterons pas des résultats affectés par les irrégularités et appellent les observateurs nationaux et internationaux à examiner et analyser avec la plus grande neutralité nos observations et critiques », peut-on lire dans la déclaration lue par le candidat Modibo Koné.
« Les choses se sont passées de manière complètement inacceptables »
Accusant le gouvernement du non respect de son engagement, Me Mohamed Ali Bathily a estimé que les choses se sont passées de manière complètement inacceptable. « Nous avons surveillé le déroulement de l’élection, nous avions pris un certains nombre de dispositions pour voir jusqu’où le gouvernement allait respecter sa parole, respecter le Mali et les Maliens, et respecter le vote démocratique. Mais nous sommes restés sur notre faim parce que tout simplement les choses se sont passées de manière complètement incapables. Ces suffrages ne sont pas celui des urnes mais celui des Sotrama dans lesquels on a remplit les urnes. La Cour constitutionnelle a déplacé des lois au profit d’IBK », a-t-il ajouté.

Bintou Diarra

Mali24

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