Le Conseil d’administration du Fonds monétaire international (FMI) a approuvé, le 20 décembre dernier, l’octroi d’une troisième tranche de prêt d’un montant de 1432,76 millions de droits de tirages spéciaux (DTS), soit environ 2,03 milliards $ en faveur de l’Egypte. Ce qui porte le total des décaissements effectués dans le cadre de l’accord triennal conclu au titre d’un mécanisme élargi de crédit (MEDC) à 4 298,29 millions de DTS, soit environ 6,08 milliards $.
Selon le FMI, le programme de réformes mis en œuvre par les autorités égyptiennes « montre des signes encourageants de stabilisation, avec une reprise de la croissance du PIB, un ralentissement de l’inflation, un assainissement budgétaire sur la bonne voie et des réserves internationales au plus haut niveau depuis 2011 ».
Par ailleurs, l’institution de Bretton Woods estime que les perspectives de l’économie égyptienne sont favorables. Toutefois, celles-ci nécessiteront des efforts soutenus pour maintenir des politiques prudentes et faire progresser les réformes structurelles afin de soutenir l’objectif poursuivi par les autorités égyptiennes d’atteindre à moyen terme une croissance plus inclusive avec plus de créations d’emplois.
« Les efforts de réforme devraient viser à améliorer l’allocation des ressources dans l’économie et à améliorer le climat des affaires pour le développement du secteur privé. Les priorités de l’Égypte à cet égard sont de réformer le cadre réglementaire, renforcer la concurrence, améliorer l’accès au financement et à la terre, renforcer la gouvernance et la transparence des entreprises publiques, lutter contre la corruption et mieux intégrer les femmes et les jeunes sur le marché du travail » précise un communiqué.
Pour rappel, le Conseil d’administration du FMI a approuvé, le 11 novembre 2016, un accord sur un mécanisme élargi de crédit (MEDC) en faveur de l’Egypte. D’une durée de trois ans, ce programme permettra des décaissements d’un montant global équivalant à 8,597 milliards de DTS (environ 12 milliards $), soit 422% du quota du pays. L’objectif étant de soutenir le programme de réforme économique mis en œuvre par les autorités égyptiennes suite à crise économique que traverse le pays depuis la révolte de 2011 qui avait chassé du pouvoir l’ancien président Hosni Moubarak.
Borgia Kobri
Agence ecofin