C’est à la Maison des Ainés, le lundi 18 novembre 2019, que la coalition Education Pour Tous du Mali (EPT-Mali) a présenté le résultat d’une étude portant sur la ‘’PROBLEMATIQUE LIEE A L’ACCES DES CITOYENS A UNE EDUCATION EQUITABLE INCLUSIVE DE QUALITE : CAS DES COMMUNES RURALES DE OUELESSEBOUGOU ET DE SANANKOROBA’’. C’était sous l’égide de Mahamadou Ongoiba, coordinateur de la coalition EPT.
Les responsables de la coalition EPT ont, à travers cette assise, partagé avec les autres coalitions les résultats obtenus sur le terrain pour mieux concevoir les réalités concernant l’éducation inclusive dans les milieux ruraux. Selon, Mahamadou Ongoiba, l’éducation inclusive est définie comme étant un système éducatif qui tient compte des besoins particuliers en matière d’enseignement et d’apprentissage de tous les enfants et jeunes gens en situation de vulnérabilité. Cette définition sied parfaitement avec l’objectif global de la coalition EPT en effectuant une telle recherche : « Mesurer le niveau d’accès des citoyens (filles et garçons, hommes et femmes, jeunes et vieux, etc.) à une éducation équitable et inclusive de qualité dans les communes de Ouélessebougou et Sanankoroba dans la région de Koulikoro ».
Dans son exposée, Fily sissoko, membre de la coalition EPT, a indiqué que les communes de Samanboroba et Ouléssebougou, toutes situées sur la route nationale Bamako, Bougouni Sikasso, subissent la pression de ces grandes villes. À l’en croire, la collecte des données sur place a permis de relever l’existence d’une catégorie d’enfants privés du droit à une éducation équitable et inclusive. Il s’agit entre autres des enfants des rues, des filles déscolarisées et/ou non scolarisées, des enfants issus de familles démunies, des enfants en situation de handicap, etc. « Leur système foncier caractérisé par la présence de nombreux titres de propriété appartenant à la classe dominante de Bamako fait que de nombreux enfants échappent au système éducatif en raison du travail saisonnier pour les jeunes et la recherche de trousseaux de mariage pour les filles qui sont utilisées comme aide-ménagère à Bamako et Bougouni » a-t-il-précisé.
M. Sissoko a aussi souligné d’autres difficultés qui rendent laborieux l’accès de tous à une éducation inclusive notamment des barrières environnementales liées à l’accessibilité physique des infrastructures éducatives ; des barrières liées aux attitudes et aux pratiques éducatives(les préjugés sociaux et mythes) ; et enfin des barrières institutionnelles qui correspondent au manque de politique / programme éducatif inclusif.
Soulignons que la coalition EPT a fait plusieurs recommandations.
Boureima Guindo
Source : LE PAYS