Le président français, Emmanuel Macron, le dièse au ton, prend une décision par rapport à la lutte contre le terrorisme au Mali. En moins d’un mois, il revient sur la même décision au vu et au su du monde entier. Il s’agissait dans un premier temps de retirer les troupes françaises du Mali. La cause avancée est « le coup d’Etat dans un coup d’Etat » du désormais président de la transition du Mali, Assimi Goïta. Le temps d’un clin d’œil, le contraire n’a pas tardé à se faire voir dans un second temps. Cette fois-ci, c’est avec le ton abaissé d’un demi-ton chromatique. Vrai rebroussement de chemin qui surprend.
Emmanuel Macron n’a-t-il pas regretté sa décision ? Qu’est ce qui le retient au Mali ? Autant de questionnements qui taraudent les esprits car dans un passé récent, les émissaires de Macron ont été aperçus dans les murs du Palais de Koulouba pour parler de la lutte contre le terrorisme avec Assimi. Aussi par le biais d’un communiqué, la ministre française des Armées, Florence Parly a annoncé la reprise des opérations conjointes de Barkhane avec les FAMa.
Est-ce que Macron reculait pour mieux sauter ou que ses menaces ont lamentablement échoué ? En tout cas, Assimi reste toujours président de la transition au Mali et les autorités françaises en ont même pris acte. N’est-ce pas paradoxal de la part de l’ancienne Métropole ? Macron semblait aller vite en besogne dans cette histoire-là. N’ayant donc pas réussi à damer le pion à Assimi, il n’a d’autres choix que de se ranger derrière la Cedeao qui aurait apparemment compris la souffrance du peuple malien depuis 2012.
Bazoumana KANE
Source : L’Alerte