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Editorial: Ca suffit ! Le clash entre les banquiers et les juges

La question qui revient le plus souvent est de savoir : sommes-nous dans un Etat ? Le Mali se construit comme s’il n’a pas d’avenir. Pourtant il est bâti pour nous tous. Et c’est l’impérative marche en avant qui nous incombe tous. Ainsi, se pose la question de savoir si l’on devrait s’asseoir pour regarder ceux qui font le mal mettant en cause la nation toute entière. Nous serons tous responsables. La grève de 72 heures des banques suite à l’échec des négociations entre le syndicat des banques et le gouvernement a mis au grand jour ce que nous refusons de croire l’existence d’un Etat, même si les institutions de la République sont bien en place.

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Ce n’est plus étonnant  quand tout le monde a failli et personne ne veut assumer la responsabilité. Il est très difficile de situer en ces moments le responsable.

C’est révoltant mais il est important de poser un certain nombre de questions : Y a-t-il encore de patriote au Mali ? Qui est patriote ? Qui ne l’est pas ? Comme, cela se dit souvent dans le langage révolutionnaire : personne ne viendra construire notre pays à notre place. La réussite de notre pays repose sur certains mais tout le monde est responsable de son échec. Le syndicat des banques a agi avec le cœur sur la raison.

Lorsque leur collègue est arrêté et placé sous mandat par un juge, le syndicat semble utiliser toutes les voies  de recours prévus par les textes en vigueur. La justice n’entend point reculer. La question nous renvoie à l’absence d’un Etat.

L’exécutif ne s’immisce pas dans les affaires judiciaires comme nous fait croire la constitution.

Certes, l’exécutif n’a nullement le pouvoir d’agir. Pourtant la question qui relève de l’indépendance de la justice semble se résumer au vocabulaire au Mali. Car la crise que connait notre pays est révélatrice d’un Etat assoiffé de justice saine.  Sinon elle a contribué en majeure partie à gangrener l’incurie générale dans tous les secteurs d’activité dans notre pays. Outre, si  la grève des banquiers avait un objectif  elle a été aussi l’occasion d’informer l’opinion publique surtout le citoyen lambda de mettre au grand jour le manque de volonté politique de reformer le système judiciaire de notre pays sans lequel les populations n’auront jamais confiance en leur justice. D’où la nécessité d’une bonne justice et équilibrée est le socle de tout développement. Sans parler les conséquences que cette grève des banquiers aura engendrées sur la situation déjà tendue alors qu’on pouvait plutôt éviter. Si les fonctionnaires n’y accèdent  pas à leurs salaires en ces moments  précis de vache maigre. Cela pourrait accoucher d’une autre crise dont nul ne serait à l’abri mêmes les deux protagonistes.

Est-ce qu’ à cause d’un individu ?

L’Etat doit-il s’arrêter de fonctionner à cause d’un individu ? Sommes-nous dans un Etat ? Les magistrats font-ils correctement leur travail ? S’ils assumaient leur rôle, allons-nous connaitre aujourd’hui ce que de nombreux observateurs appellent l’absence de l’Etat dans une incurie généralisée ? Les banquiers ont-ils mal agi ? Où le syndicat va-t-il poursuivre sa lutte jusqu’au bout ? En tout  état de cause, la solidarité obéit bien à des principes pour être plus fort.

 

Abdoulaye Adama Diarra

Source: Le Forum

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