Nous sommes aujourd’hui mercredi, le 5ème jour du mois de ramadan. Le constat est aberrant. Les Maliens sont en train d’observer le jeûne en ce mois béni sous une forte chaleur (41°C) et dans un contexte marqué par la vie chère, des coupures d’eau et d’électricité. Et pourtant, les assurances avaient été données par le gouvernement à travers la Dncc (la Direction nationale du commerce et de la concurrence, au sujet du respect des prix standards des denrées de première nécessité sur les marchés, mais toujours rien. Sur les marchés, les prix des denrées connaissent une augmentation spectaculaire.
Où on est en mesure de se pose la question s’il (ramadan) est synonyme de cherté de la vie ? Au Mali, cette question a tout son sens, d’autant puisque pendant ce mois béni, les prix de certains produits flambent impunément sur le marché. Sous le prétexte fallacieux d’embargo, les produits locaux doublent souvent de prix. Les importés, on n’en parle pas. Le mot ramadan désigne le mois saint pour les musulmans, et par métonymie, le jeûne qui constitue l’un des cinq(5) piliers de l’Islam, mais la pratique phare dans ce mois est la cherté. Chaque année, cette pratique est courante et connue de tous. Les prix des produits très prisés flambent. Cette situation infecte tout le marché.
Dans certains marchés de la capitale à forte concentration de légumes et de produits frais comme le marché Wônida de Bozola, et la place de Niono, les prix ont pris l’ascenseur. Un reportage de la télévision nationale, Ortm, sur le ramadan et cherté de la vie en dit long sur la cherté de la vie qui affecte lourdement le panier de la ménagère. Le chef de famille et femmes qui sont les premières victimes de cette situation sont partagées entre colère et incompréhension.
En tout cas, on a l’impression que certains vendeurs n’ont pas peur de Dieu, puisqu’au lieu qu’ils baissent les prix des denrées alimentaires en ce moi béni de Ramadan, ils s’adonnent à grimper les prix. Malheureusement on a impression que le mois de Ramadan est devenu un mois de flambée des prix des denrées alimentaires. Et ce malgré, les assurances données par le gouvernement à travers la direction nationale du commerce et de la concurrence (Dncc), au sujet du respect des prix standards des denrées de première nécessité sur les marchés. Mais toujours rien et toujours le même refrain. A quand la change de la donne ?
Aliou Touré
Source: Le Démocrate- Mali