Gouvernement des contre performances, du mensonge, d’absence de courage politique, de la gestion calamiteuse, de la fuite en avant, la concussion, voilà en substance le tableau sombre aux larmes surréalistes par lequel s’illustre la gouvernance Moussa Mara depuis son bombardement au sommet de l’exécutif en avril 2014. La crise est nationale, multiforme, aiguë et lourde pour les épaulettes du débutant quadragénaire. Oui, le gouvernement de Moussa Joseph Mara a sans nul doute atteint le seuil de l’incompétence.
En effet, c’est un euphémisme que nous employons ici. Le gouvernement qu’il dirige a atteint depuis longtemps son seuil d’incompétence. Et pour cause ? Les fautes quotidiennes aux conséquences incalculables.
Le pire de ce championnat de la malgouvernance « marasme », c’est que le mensonge est légitimé dans le cœur de ceux qui ont la lourde et exaltante tâche de conduire les destinées du peuple malien. Que penseraient les enfants quand ils sauront que le mensonge ne serait plus un vilain défaut ? Qu’il serait, au contraire érigé en mode de gouvernance et de défense contre les critiques de l’opposition, qui l’accuse d’immobilisme et d’incapacité notoire à relever les défis de l’heure.
Devant cette situation, ils sont nombreux les Maliens qui se demandent à longueur de journée si la fuite en avant, le mensonge, le manque d’initiative, le travail fractionnel, les coups bas, la gabegie ne sont pas insaturés comme marque de fabrique en lieu et place d’une imagination à hauteur de réponses aux attentes légitimes de nos laborieuses populations. Quel gouvernement !
En outre, l’espoir suscité par l’élection du président de la République Ibrahim Boubacar KEITA n’est-il pas en passe de céder le pas à l’incertitude, au pessimisme voire au désespoir, faute de collaborateurs à hauteur de compétences pour traduire en actes concrets le projet de société de celui-ci ?
A cet immobilisme intenable pour les populations, est venue s’ajouter le fléau Ebola dont le gouvernement n’a cesse de nous rassurer que toutes les dispositions étaient prises pour mettre les populations maliennes à l’abri. Quel mensonge !
Aujourd’hui, le résultat et le vent de panique sont connus de tous les Maliens. Si bien que le chef de l’Etat se voit lui-même contraint de s’ériger en agent de contrôle de santé et de sécurité.
Il urge alors, pour le bonheur et la dignité des Maliens, que des mesures radicales soient prises pour un changement de cap non seulement dans le choix des hommes, mais également dans le suivi des orientations et des instructions au risque de se voir trimbaler mille et une fois.
Le Président IBK ne devrait avoir d’autres choix que d’abréger les souffrances des populations en renvoyant ce gouvernement d’échec au diable vauvert.
Idrissa I. MAIGA