Dans la fièvre de la tenue de son 3ème congrès ordinaire(les 22 et 23 novembre derniers), l’URD ou parti de la poignée, est montée au créneau pour décortiquer à sa manière l’actualité sociopolitique. Par la faveur d’une conférence de presse, l’Honorable Soumaïla CISSE a passé au crible tous les sujets brûlants de l’actualité nationale : de la surfacturation à la menace de la fièvre à virus Ebola en passant par la réconciliation nationale. Il s’agissait pour ce parti de donner un signal fort au régime IBK qui fait l’objet de critiques les plus virulentes quant à la gestion du pays. Même si le conférencier a reconnu l’ampleur des défis, il n’embouche pas cependant la même trompette pour ce qui concerne la gestion des préoccupations nationales. C’était le mercredi 18 Novembre 2014 au C.I.C.B.
L’U.R.D (Union pour la République et la Démocratie), une formation politique que parraine l’honorable Soumaïla CISSE se démarque de 10 ans de léthargie politique par une critique acerbe du régime dirigé par de Ibrahim Boubacar KEITA. Le candidat malheureux de la présidentielle en 2013, aujourd’hui chef de file de l’opposition est sorti de son mains, l’heure de la vérité a sonné pour faire le point de situation sociopolitique du pays. long mutisme et de rappeler à l’ordre les tenants du pouvoir. Ceux qui ont promis monts et merveilles aux Maliens alors qu’ils étaient en campagne.
Pour le parti de la poignée de En effet, le 18 novembre dernier, par la faveur d’une conférence d’une conférence de presse au CICB, l’URD semblait avoir réuni toutes les recettes pour peindre en lettres sombres l’exercice du pouvoir du régime IBK. Rien ou quasiment n’a été oublié par l’Honorable Cissé qui se souvient encore des promesses généreuses qui ne sont pas toujours réalisées. C’est dire que les fruits n’ont pas tenu la promesse des fleurs, à la loupe du député de Niafounké.
En effet, c’est à l’issue d’une synthèse globale de la situation sociopolitique que le Bureau politique de l’URD a jugé nécessaire d’informer l’opinion publique nationale de sa position. Si le conférencier Soumaïla CISSE, a reconnu véritablement la complexité des défis de l’heure ; il n’ pas cependant approuvé quelques comportements eu égards à la gestion des préoccupations nationales.
Le conférencier va plus loin lorsqu’il martèle que les défis à relever sont multiples et complexes, essentiels pour la survie du pays qu’ils ne peuvent plus supporter le mensonge, le maquillage médiatique et la fuite en avant.
L’on avait même l’impression que le candidat malheureux à la présidentielle de 2013, invitait les tenants du pouvoir à revisiter les chapitres de « l’évangile politique » En effet, pour lui, seuls le « parler vrai » et le « faire juste » peuvent créer les conditions d’une bonne gouvernance au service unique du peuple.
Les négociations avec les groupes armées, la réconciliation nationale, la menace d’épidémie de la fièvre à virus d’Ebola, la mauvaise gouvernance et la corruption, n’ont pas échappé à la critique du chef de file de l’opposition. Par rapport aux négociations d’Alger, M. Cissé n’est pas passé par mille chemins. Selon lui, le document présenté par la médiation doit être rejeté. Et pour cause ? L’URD considère que le document présenté par la médiation comporte des faiblesses. Au fond, les quatre points formulés dans ledit document sont inacceptables, à savoir : la notion de « Zone de développement des régions du nord » et celle de « régions intégrées, la représentation des communautés du nord au niveau national, la répartition des pouvoirs entre l’Etat et les régions, et la gestion de la sécurité après l’accord », a-t-il déclaré.
Il a également lancé un appel au président de la République d’associer le plus largement possible toutes les composantes de notre société aux solutions relatives à cette question et à leur mise en œuvre.
Un autre constat et non des moindres du député de Niafounké, est relatif à la mauvaise gouvernance et la corruption. « Les conséquences de l’affaire dite de l’avion présidentiel et des contrats d’équipements du ministère de la défense sont dévastatrices. Et exige que des personnes impliquées soient traduites devant la justice.
Par rapport à la gestion de l’Ebola, l’URD déplore la passivité des autorités. Par la voix de son désormais président, le parti a demandé la fermeture temporaire, d’environ un mois, avec la Guinée, le temps d’équiper plus efficacement les personnels de santé se trouvant aux postes frontaliers et dans les différents centres de santé du pays.
Mountaga DIAKITE