Qui est Moussa Mara ? Quel est son parcours ? Il s’agit d’un homme que l’ancien président ATT a aidé à émerger en Commune IV du district de Bamako. Il a été élu maire avec la bienveillance d’ATT. Avec le coup d’Etat, il fut l’un des premiers civils à ruer sur Kati.

Puis arrivent les réactions au coup d’Etat. Moussa Mara est successivement au FDR, puis à l’ADPS, avant de se retrouver avec les centristes. Selon des témoignages au FDR, Moussa Mara était présent, à la fondation du FDR. A cette occasion, il aurait suggéré que le bureau soit composé de 2/3 des membres de la société civile.

Selon nos informations, Moussa Mara était à la création de l’ADPS avec Soumana Sako, qu’il quitte pour aller se mettre au service de Cheick Modibo Diarra. Gardant le corridor  de Kati, il pousse les militaires à prendre le navigateur. Ce dernier l’a mis à faire le tour du pays pour demander son maintien, à la fin de l’intérim, au nom de la stabilité.

Ce qui n’empêchera pas le maire de la commune IV de rapprocher Me Mountaga Tall, pour créer la Convergence pour sauver le Mali (CSM) se voulant au centre pour se placer entre les putschistes de la COPAM et l’anti-putsch du FDR. Parlant des centristes, un envoyé spécial d’une organisation a eu des mots très durs en s’interrogeant, comment peut-on ne pas avoir de position, pour se dire au centre, dans un pays où il y a eu un coup d’Etat ? Il qualifiait la situation de « paradoxe ».

On se rappelle que Moussa Mara avait créé les PUR avec Abdoulaye Sy, Housseiny Amion Guindo et autres. Tout ça en l’espace de quelques mois.

Moussa Mara séjourne régulièrement à Kati, fervent défenseur de Cheick Modibo DIARRA, jusqu’au jour ou ce dernier à été défenestré. A partir de janvier 2013, il se rapproche de Dioncounda, qui effectue dans la mairie de la commune IV, C’était le vendredi, 9 novembre 2012, la seule visite de terrain qu’il a effectuée. On ne l’avait pourtant pas attendu quand Dioncounda Traoré a été agressé, le 21 mai. C’est un putschiste qu’IBK nomme à la tête du gouvernement.

Moussa Mara, souvenez vous, était un des opposants à toute intervention étrangère au Mali.

A l’époque, il fut une contribution qui a fait le tour du monde : « Libération du nord par la force : Et si le Mali allait seul (ou presque)? ». C’était pour faire plaisir aux militaires. Il a fait longtemps le plaidoyer pour les militaires. Il s’agit d’un maître de Zigzag qui a mis en ballotage IBK en 2007. Le maître du zigzag tentera-t-il de battre IBK en 2018 ?

B. Daou