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Edito : la République des colonels !

La République des impitoyables a laissé place à celle des colonels. L’administration malienne est malheureusement militarisée au moment où le pays fait face à une insécurité récurrente et grandissante et à une guerre contre les envahisseurs. 17 gouverneurs dont 13 militaires (colonels) ont été nommés pour les 20 régions que compte le pays. Ces nominations qui prennent en compte le nouveau découpage territorial du pays sont très militarisées. Décriées par la classe politique et les organisations des droits de l’homme, elles interviennent après l’occupation de presque tous les postes régaliens au sein du Gouvernement (Vice-présidence, Défense, Sécurité, Administration territoriale, Réconciliation nationale) par les militaires putschistes. Au moment où l’occupation des postes stratégiques du gouvernement de transition est de plus en plus contestée par la classe politique, les officiers sont encore nommés à la place des civils comme représentants de l’Etat dans 11 régions du pays. Il s’agit notamment des régions de Kayes, Koulikoro, Mopti, Tombouctou, Gao, Kidal, Niono, Nara, Bougouni, Koutiala et San. Apparemment les militaires (les colonels en majorité), censés être sur le terrain,  occupent déjà tous les leviers du pouvoir. Qui ira faire la guerre ?

Après la mainmise sur tous les leviers de l’administration, le CNSP veut aussi siéger en grand nombre au sein du Conseil national de transition (CNT) et y occuper la présidence. Bienvenue à la République des colonels !

L’emprise des militaires sur tous les leviers de la transition laisse planer de sérieux doutes sur la sincérité  de la junte qui doit remettre le pouvoir aux civils au terme des 18 mois. Que cachent le vice-président Assimi Goïta et ses acolytes qui détiennent la réalité du pouvoir ?

Depuis leur arrivée au pouvoir, c’est l’insécurité grandissante partout au Mali. Leur attitude pousse de nombreux maliens à se demander si le Rambo de Farabougou (Assimi) n’a pas un plan qui consisterait à prolonger cette transition et préparer une candidature à l’élection présidentielle pour ensuite rester au pouvoir. En tout cas, les agissements des putschistes qui accaparent tous les leviers d’un pouvoir qu’ils ont pris suite à la haute lutte du peuple contre le régime impitoyable d’IBK ne présagent pour l’instant rien de bon pour le nouveau Mali auquel les Maliens aspirent tant. A mon humble avis, je pense que notre peuple est face à un complot. Il faut donc un sursaut national pour un éveil de conscience profond afin de sauver notre bien commun, le Mali.

Aliou Touré

Source: Le Démocrate

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